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A Bruxelles, un défilé anti-passe sanitaire marqué par des violences

Des manifestants applaudissent lors d’une marche contre les mesures visant à endiguer l’épidémie de Covid-19, à Bruxelles, le 23 janvier 2022. OLIVIER MATTHYS / AP

Militants hostiles au passe sanitaire ou antivax, complotistes anglo-saxons, « gilets jaunes » français, ultranationalistes flamands, groupes religieux, défenseurs des libertés et vétérans néerlandais en treillis censés assurer le service d’ordre : des dizaines de milliers de personnes ont défilé, dimanche 23 janvier, à Bruxelles, pour protester contre les mesures destinées à endiguer l’épidémie de Covid-19.

C’est le cinquième défilé de ce genre qui se déroulait dans la capitale belge en l’espace de deux mois. Il a été le plus massif, les organisateurs étant parvenus à réunir, cette fois, des délégations venues de toute l’Europe. Des drapeaux français et de nombreux pays étaient visibles dans le cortège, côtoyant des bannières belges ou celles d’extrémistes de la droite flamande. Des membres de groupes néonazis défilaient aussi à côté de personnes âgées se disant inquiètes quant aux conséquences de la vaccination pour leurs petits-enfants.

Les slogans et les revendications étaient tout aussi divers : « Commission européenne, réseau criminel organisé », « Face à l’Europe du capital, vive l’Internationale », « Le passe, on s’en passe ! », « Non à Soros », etc.

« C’était de la force brute »

A l’origine de ce défilé qui aurait rassemblé 50 000 personnes selon la police, près de dix fois plus selon les organisateurs : les mouvements World Wide Demonstration (Manifestation mondiale) et Europeans United for Freedom (Européens unis pour la liberté), qui affirment rassembler des citoyens de tous les horizons, y compris des scientifiques et des médecins. Disant « ne pas nier l’existence de maladies », ils demandent « des politiques fondées sur les principes de l’Etat de droit démocratique » et « un débat social ouvert ».

Sur leur site Web, les organisateurs écrivent : « Nous avons peur de la police (…) et une bonne dose de peur et de dégoût pour toute forme de violence. (…) Cependant, nous réalisons que nous glissons progressivement vers un Etat totalitaire qui menace de se radicaliser davantage et de devenir de plus en plus destructeur. » Lundi, le mouvement entendait lancer une pétition réclamant la démission du gouvernement belge.

La violence, qui s’était déjà exprimée lors des précédents épisodes, a, en tout cas, explosé à la fin du défilé. En début d’après-midi, des casseurs ont affronté les forces de l’ordre dans le quartier européen de la ville et le parc du Cinquantenaire, tout proche. De nombreuses vitres, dont celles du Service européen d’action extérieure, ont été brisées ; des panneaux arrachés ; des barrières de protection lancées sur des policiers, qui ont parfois dû se réfugier dans les couloirs du métro.

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