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cartons, alcool et brouillard… le Boxing Day en cinq anecdotes

Le Boxing Day, au lendemain de Noël, est propice aux histoires improbables, à une période de l’année où la météo est capricieuse et les joueurs parfois ingénieux pour profiter des fêtes comme il se doit.

Ray Parlour voulait un carton jaune, il termine avec un rouge

Disputer le Boxing Day, le 26 décembre, c’est forcément faire une croix sur une partie des festivités de Noël. Un repas gargantuesque et plusieurs verres d’alcool ne sont pas la meilleure préparation à un match de Premier League. Alors Ray Parlour, en 2001, avait une idée. Déjà averti plusieurs fois lors des premiers mois de la saison, le milieu de terrain d’Arsenal savait qu’un carton supplémentaire quelques jours avant Noël lui offrirait une suspension et le droit de festoyer comme bon lui semble.

Quinze ans plus tard, son coéquipier de l’époque, Martin Keown, avait lâché le morceau au Daily Mail. « Je me rappelle qu’il était à quatre cartons jaunes et qu’il essayait d’avoir un 5e avertissement contre Newcastle, en décembre 2001, pour atteindre la limite de cartons. Mais il s’est retrouvé à prendre deux cartons jaunes et à se faire exclure, ce qu’il n’essayait pas de faire. »

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Lee Bowyer, à la maison pour Noël

Lee Bowyer a souvent profité de Noël sans avoir à penser à son match du Boxing Day. Entre 2002 et 2009, le milieu de terrain anglais passé par Leeds, West Ham, Newcastle et Birmingham n’a joué qu’une seule fois le 26 décembre. A chaque fois ou presque, il était suspendu à cause d’une accumulation de cartons jaunes, voire d’un rouge. Son seul match le jour du Boxing Day lors de cette période, c’était en 2005, pour une défaite 2-0 à Anfield. Mais cette année-là, Bowyer avait quand même loupé les matchs du 31 décembre et du 2 janvier, histoire de fêter dignement la nouvelle année.

Interrogé par Jermaine Jenas en 2018, celui qui est désormais coach de Birmingham City assure que rien de tout ça n’était planifié. « Je ne faisais pas exprès de sécher un adversaire en me disant que j’allais louper le Boxing Day, a tenté de justifier Bowyer avec un sourire. Peut-être que j’étais malchanceux. » On n’est pas obligés de le croire.

Sir Alex tolérant pendant les fêtes

Sir Alex Ferguson est devenu le coach le plus titré d’Angleterre grâce à la parfaite gestion de ses joueurs. Strict durant une bonne partie de l’année, l’Ecossais savait donc relâcher un peu la pression au moment des fêtes. « Je n’ai jamais eu de problèmes à propos des soirées (avec Ferguson), a raconté Nani, ancien joueur de Manchester United de 2007 à 2015, au média portugais Tribuna Expresso. Si c’était au bon moment, que j’avais un congé le lendemain, par exemple, alors je pouvais m’amuser. Ou des jours spéciaux comme Noël ou le nouvel an, personne en Angleterre ne s’en soucie. Le jour de l’an, on pouvait même aller ivres à l’entraînement et le coach s’en moquait. » Il y a donc un temps pour tout.

Un gardien vraiment dans le brouillard

On joue la 61e minute de jeu, entre Charlton et Chelsea, lors du Boxing Day de 1937. Sam Bartram est alors le gardien de but des Addicks et il ne voit pas grand-chose sur le terrain, à cause de la brume omniprésente ce jour-là à Londres. « Je bougeais sur ma ligne de but, heureux de savoir que Chelsea était contenu dans sa moitié de terrain », racontera-t-il bien des années plus tard dans son autobiographie. Il tente même de se réchauffer un peu les pieds en faisant quelques mouvements. « De façon évidente, on ne marquait pas, reprend Bartram. Aucun joueur ne venait se replacer en défense, comme ils l’auraient fait si on avait mis un but. »

C’est alors un grand moment de solitude que s’apprête à vivre le gardien de Charlton. « Le temps passait, je me déplaçais un peu jusqu’à l’entrée de ma surface de réparation. Mais je ne voyais toujours rien, explique-t-il. La défense de Chelsea était clairement en train de perdre pied. Après un long moment, une silhouette est sortie du brouillard en face de moi. C’était un policier, il m’a attrapé de manière incrédule : ‘Mon Dieu ! Qu’est-ce que vous faites là ? Le match a été arrêté il y a un quart d’heure. Le terrain est complètement vide.’ Il m’a raccompagné aux vestiaires, où mes coéquipiers, qui étaient douchés et changés, ont éclaté de rire. »

West Brom dans les bouchons

En Angleterre, Boxing Day rime avec début des soldes. Les joueurs de West Bromwich en ont fait les frais en 2012, alors qu’ils devaient affronter les Queen’s Park Rangers dans l’ouest londonien. A une heure du coup d’envoi prévu, leur bus était encore bloqué dans le trafic de la capitale, obligeant à décaler de quinze minutes le début de la rencontre. Pour gagner du temps, Steve Clarke, entraîneur de West Bromwich, avait alors donné la composition d’équipe dans le bus.

Peter Odemwingie, attaquant des Baggies à l’époque, avait souligné les qualités de pilote du chauffeur après coup. WBA s’était malgré tout imposé 2-1 ce jour-là, malgré un but de Djibril Cissé pour QPR.

Robin Wattraint Journaliste RMC Sport

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