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Perturbateurs endocriniens: une appli pour aider les jeunes parents

Parabènes, Bisphénol A, Triclosan… Des noms barbares qui ont –pour certains davantage que pour d’autres– fait leur chemin dans l’esprit des consommateurs. On les trouve dans les produits cosmétiques, les plastiques, les aliments, etc. Ils? Les perturbateurs endocriniens, des substances qui agissent sur les hormones et sont suspectées d’être à l’origine d’infertilité, de maladies chroniques ou encore de puberté précoce. Depuis le « sans parabènes » qui s’est essaimé dans les cosmétiques ou l’interdiction du bisphénol A dans les biberons dans les années 2010, la question des perturbateurs endocriniens agite le débat.

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Un sujet d’autant plus anxiogène que le bébé est particulièrement sensible pendant les 1.000 premiers jours de son développement (entre le 4e mois de grossesse et les deux ans de l’enfant). Mais que peuvent faire les jeunes parents? « Le problème avec les perturbateurs endocriniens, c’est qu’il peut y en avoir un peu partout, explique Sarah Boukhali, responsable développement de produits pour Joone, marque de couches et cosmétiques très engagée sur le sujet. Et si une femme est en contact avec des perturbateurs endocriniens même 4 à 5 mois avant la conception de l’enfant, il peut y avoir un impact sur le fœtus. »

« Susciter le dialogue avec des professionnels de santé »

our certains davantage que pour d’autres– fait leur chemin dans l’esprit des consommateurs. On les trouve dans les produits cosmétiques, les plastiques, les aliments, etc. Ils? Les perturbateurs endocriniens, des substances qui agissent sur les hormones et sont suspectées d’être à l’origine d’infertilité, de maladies chroniques ou encore de puberté précoce. Depuis le « sans parabènes » qui s’est essaimé dans les cosmétiques ou l’interdiction du bisphénol A dans les biberons dans les années 2010, la question des perturbateurs endocriniens agite le débat.

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Un sujet d’autant plus anxiogène que le bébé est particulièrement sensible pendant les 1.000 premiers jours de son développement (entre le 4e mois de grossesse et les deux ans de l’enfant). Mais que peuvent faire les jeunes parents? « Le problème avec les perturbateurs endocriniens, c’est qu’il peut y en avoir un peu partout, explique Sarah Boukhali, responsable développement de produits pour Joone, marque de couches et cosmétiques très engagée sur le sujet. Et si une femme est en contact avec des perturbateurs endocriniens même 4 à 5 mois avant la conception de l’enfant, il peut y avoir un impact sur le fœtus. »

« Susciter le dialogue avec des professionnels de santé »

Une application gratuite baptisée justement « Bulle 1.000 jours » vient de se lancer pour fournir des conseils aux jeunes parents qui s’en poseraient sur le sujet. Un projet à l’initiative des professionnels de santé de la région Paca (URPS sages-femmes Paca et URPS médecins libéraux Paca) ainsi que de l’Association Santé Environnement France. « L’idée, c’est d’apporter à ces familles des outils pour les sensibiliser à la problématique des perturbateurs endocriniens et permettre de susciter le dialogue avec des professionnels de santé », explique Christophe Rosso, cofondateur d’Exolis, qui, fort de son expérience de parcours patient connecté, a été choisi pour développer l’application.

Sensibiliser et conseiller, l’initiative est loin d’être isolée ou novatrice. De nombreux projets ont vu le jour pour informer les parents à l’instar du site institutionnel « Agir pour bébé » conçu par Santé publique France. Mais « Bulle 1.000 jours » se distingue par son côté interactif. « Nous proposons un questionnaire qui pose des questions très simples aux familles sur leur vie quotidienne ». Ce qui permet d’apporter des conseils simples et précis. Exemples? Faire chauffer les plats dans des contenants en verre et pas dans du plastique. Ou aérer régulièrement son logement. Des petits gestes du quotidien qui peuvent faire la différence. « Le conseil principal, c’est de se renseigner, d’aller voir si le shampoing ou n’importe quel autre produit, contient des perturbateurs endocriniens. »

Des consommateurs avides de transparence

« Il faut partir sur des produits avec une part d’ingrédients d’origine naturelle le plus haut possible, et faire attention à tout ce qui est colorant, certains parfums et conservateurs », conseille pour sa part Sarah Boukhali. Si Joone prône une lecture attentive de la composition des produits, c’est qu’elle-même revendique la plus grande transparence pour ses produits. La marque propose ainsi de retracer le parcours des matières premières qu’elle utilise grâce à son outil baptisé Doorz. De la même manière, elle ne manque pas de souligner avoir été pionnière à publier les analyses toxicologiques de ses couches. Un argument de poids auprès des consommateurs au moment du séisme provoqué par la vaste enquête menée par la DGCCRF en 2019 sur les substances chimiques dans les couches pour bébé à la suite de l’avis de l’Anses la même année.

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Il faut dire que tant dans l’alimentaire que dans les cosmétiques, les consommateurs, armés d’applis de décryptage, se montrent plus attentifs et exigeants quant à la composition des produits. Les perturbateurs endocriniens n’échappent pas au phénomène puisque ces substances sont prises en compte dans les applis telles que le mastodonte Yuka qui revendique plus de 23 millions d’utilisateurs ou encore QuelCosmetic développée par l’UFC Que Choisir. Une vague qui pourrait porter la jeune appli « Bulle 1.000 jours »? Il n’est ici pas question de scanner des produits pour les évaluer, mais bien d’apporter des conseils concrets, établis par des professionnels de santé, aux jeunes parents. Et surtout de susciter le dialogue sur ce sujet qui a largement intégré nos vies quotidiennes mais reste difficile à appréhender. En moins de deux mois, « Bulle 1.000 jours » a d’ailleurs été déjà téléchargée près de 3.000 fois.

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