France World

A Porto, Emmanuel Macron relance son agenda européen

Emmanuel Macron, le premier ministre du Portugal, Antonio Costa, et la commissaire européenne à la société numérique, Margrethe Vestager, à Porto, le 7 mai 2021. Emmanuel Macron, le premier ministre du Portugal, Antonio Costa, et la commissaire européenne à la société numérique, Margrethe Vestager, à Porto, le 7 mai 2021.

Cette fois-ci, la scène se jouait en Europe. Loin des petites luttes politiciennes qui agitent la France à l’approche des élections régionales, loin, aussi, de ses faits divers tragiques, Emmanuel Macron a eu, vendredi 7 mai, enfin l’occasion de faire valoir un agenda positif face aux « passions tristes » des Français.

Au sommet social européen de Porto, au Portugal, où se réunissaient physiquement les chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union grâce à une accalmie de la pandémie de Covid-19, le président a pu relancer les projets qu’il soutient aux côtés du premier ministre portugais, le socialiste Antonio Costa. « Les citoyens nous disent bien souvent : “Où est l’Europe ? Que fait l’Europe ?” Elle est devenue à leurs yeux un marché sans âme. Or, l’Europe n’est pas qu’un marché, elle est un projet », écrivait le président français dans sa « Lettre aux Européens » en mars 2019, affirmant vouloir porter dans cette Europe « où a été créée la sécurité sociale », « un bouclier social » garantissant « un salaire minimum européen, adapté à chaque pays ».

Cet agenda, mis en avant par l’ancien maire de Lisbonne, le locataire de l’Elysée compte bien le concrétiser quand viendra la présidence française de l’Union européenne (UE), en janvier 2022. « Sur le salaire minimum, il y a des résistances, des réticences, des moments de crispation, mais ils sont nécessaires pour que nous puissions avancer », a indiqué le chef de l’Etat, lors de son arrivée à Porto, se montrant confiant pour la suite.

Tourner la page Covid-19

Sacré, il y a quelques mois par la presse internationale, de « roi de l’Europe », Emmanuel Macron a ainsi endossé les habits d’un social-démocrate européen déterminé à revaloriser une Union abîmée par la crise du coronavirus. Accusée de n’avoir pas assez investi dans la recherche, d’avoir mégoté le prix des vaccins et, enfin, de ne pas avoir été en mesure de commander assez de doses, assez vite, l’UE avait été qualifiée de « diesel » par Emmanuel Macron lui-même, en mars dernier.

Porto est donc l’occasion tant attendue de tourner cette page Covid-19 et d’aborder des questions sociales proches des préoccupations des citoyens. Sur ces dossiers, « Emmanuel Macron est assez aligné avec nos positions », a salué Laurent Berger, président de la Confédération européenne des syndicats (CES), à l’issue de son entretien avec le président français, vendredi soir. Nul doute que la France sera une « alliée » dans cette bataille, pense-t-il. Et si un « smic européen », qui serait partout du même montant, semble hors de portée tant les divergences sont grandes entre les pays, « l’idée, c’est d’éviter le dumping social », rapporte M. Berger.

Il vous reste 56.98% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

Source

L’article A Porto, Emmanuel Macron relance son agenda européen est apparu en premier sur zimo news.