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L’Afrique face au Covid-19 : l’Afrique du Sud va recommencer à administrer le vaccin Johnson & Johnson

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Reprise de la vaccination avec Johnson & Johnson en Afrique du Sud

L’Afrique du Sud a annoncé jeudi 22 avril qu’elle allait recommencer la semaine prochaine à injecter le vaccin Johnson & Johnson à ses personnels de santé. Le programme avait été interrompu en raison de risques potentiels de caillots sanguins, après six cas signalés aux Etats-Unis.

Les autorités sud-africaines ont finalement confirmé qu’aucun incident grave de ce type n’avait été signalé parmi les quelque 290 000 travailleurs de la santé auxquels le vaccin a été déjà administré. Cette décision a été accueillie avec soulagement par les experts de la santé dans ce pays qui a enregistré un record de contaminations à l’échelle du continent (plus de 1,5 million de cas et près de 54 000 décès) et dont les efforts de vaccination ont connu de nombreux revers ces derniers mois. Ainsi, en février, les autorités sanitaires ont renoncé à utiliser le vaccin d’AstraZeneca, jugé inefficace contre le variant dit « sud-africain » du virus.

Des agents de santé reçoivent une personne susceptible d’avoir des symptômes du Covid-19 à l’hôpital de Tembisa, entre Johannesburg et Pretoria, le 1er mars 2021. Des agents de santé reçoivent une personne susceptible d’avoir des symptômes du Covid-19 à l’hôpital de Tembisa, entre Johannesburg et Pretoria, le 1er mars 2021.

Le vaccin de Johnson & Johnson est pour l’instant utilisé dans le cadre d’une étude de recherche offrant un accès précoce à la vaccination au 1,2 million de travailleurs de santé du pays. La seconde phase du plan de vaccinations, destiné notamment aux plus de 60 ans, doit commencer le 17 mai. Pour l’instant, l’Afrique du Sud a commandé 31 millions de doses du vaccin Johnson & Johnson et 30 millions du Pfizer. 1,3 million supplémentaire devrait être fourni par le programme international Covax.

Les élèves privés d’école à Madagascar

Les jeunes Malgaches n’ont pas pu retourner à l’école lundi 19 avril, à la fin des vacances de Pâques. Face à la flambée des cas de coronavirus, provoquée notamment par la diffusion du variant dit « sud-africain », le gouvernement a décidé de laisser les établissements scolaires fermés pour deux semaines au moins. Une décision parfois lourde de conséquences pour les écoliers de la Grande Ile où l’enseignement à distance est une gageure faute d’accès suffisant à internet. Ils avaient été déjà sept millions d’élèves affectées par la fermeture des écoles entre avril et août 2020.

Les autorités disent n’avoir guère le choix compte tenu de la virulence de la nouvelle vague épidémique. Confrontée à une pénurie de lits, d’oxygène et de médicaments, Madagascar peine à gérer l’afflux de patients. Certains hôtels d’Antananarivo, la capitale, ont été transformés en centres d’accueil et d’isolement pour les malades présentant des formes modérées du Covid-19. Les frontières ont été à nouveau fermées mercredi.

Confusion au Soudan du Sud et au Malawi autour de vaccins expirés

La confusion règne au Soudan du Sud et au Malawi autour de doses du vaccin AstraZeneca, fabriquées par le Serum Institute of India et fournies fin mars par l’Union africaine (UA) grâce à une donation du géant des télécommunications MTN. La date d’expiration indiquée sur l’emballage était fixée au 13 avril, poussant le Malawi à annoncer qu’il allait détruire 16 000 doses non utilisées. Le Soudan du Sud, l’un des pays les plus pauvres du monde, a de son côté indiqué qu’il cessait, sine die, d’administrer les siennes – au nombre de 60 000 – après une campagne de vaccination qui n’aura duré qu’une semaine et atteint seulement 2 000 personnes.

Du personnel médical devant le principal centre de traitement du Covid-19 de l’hôpital central Kamuzu à Lilongwe, au Malawi, le 18 janvier 2021. Du personnel médical devant le principal centre de traitement du Covid-19 de l’hôpital central Kamuzu à Lilongwe, au Malawi, le 18 janvier 2021.

Le Serum Institute of India affirme pourtant que le délai d’utilisation des vaccins peut-être étendu jusqu’à la mi-juillet. « Nous sommes dans une situation d’urgence et je lance un appel à tous les Etats membres pour que, lorsque vous recevrez vos vaccins, vous mettiez en place les systèmes adéquats pour utiliser ces vaccins rapidement », a exhorté jeudi 22 avril John Nkengasong, directeur des Centres africains de contrôle et de prévention des maladies (Africa CDC), alors que moins de 2 % des vaccins administrés jusqu’à présent à l’échelle mondiale contre le Covid-19 l’ont été en Afrique.

La France a indiqué, pour sa part, qu’elle comptait donner à des pays africains, en avril, environ 100 000 doses d’AstraZeneca, dans le cadre du système Covax.

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