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De retour devant un public, Donald Trump se présente comme l’avenir du Parti républicain

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Donald Trump lors de la « Conservative Political Action Conference », à Orlando (Floride), dimanche 28 février. Donald Trump lors de la « Conservative Political Action Conference », à Orlando (Floride), dimanche 28 février.

Près d’un mois et demi en retrait du pouvoir et des lumières ne l’ont pas changé. L’ancien président américain Donald Trump est apparu confiant et offensif, dimanche 28 février, lors d’un discours prononcé dans le cadre d’une conférence des conservateurs en Floride, où il réside désormais.

Il a fait allusion à une possible nouvelle candidature pour la Maison blanche en 2024, tout en attaquant de front son successeur démocrate Joe Biden en répétant ses accusations sans fondement selon lesquelles l’élection de novembre lui a été « volée », lors de la « Conservative Political Action Conference » à Orlando.

« Je vous manque déjà ? », a -t-il demandé en clin d’oeil à ses partisans qui ont scandé « We love you », au beau milieu de son discours. « Notre mouvement de patriotes américains fiers et travailleurs ne fait que commencer, et à la fin nous gagnerons. Nous gagnerons », a assené l’ancien président républicain.

Refusant une nouvelle fois d’admettre sa défaite lors du scrutin du 3 novembre dernier, Donald Trump a fustigé les premières semaines du mandat de Joe Biden et laissé entendre qu’il pourrait à nouveau se porter candidat. « Ils viennent de perdre la Maison Blanche », a-t-il déclaré à propos de l’administration de Joe Biden, dont il a notamment critiqué la gestion des frontières. « Mais qui sait, qui sait, je pourrais même décider de les battre une troisième fois. »

Le Parti républicain « va être uni et plus fort que jamais »

Les tumultueuses dernières semaines de Donald Trump au pouvoir ont été marquées par l’invasion du Capitole le 6 janvier par ses partisans qui refusaient de voir le Congrès confirmer la victoire de Joe Biden, que Donald Trump a lui-même faussement qualifié de frauduleuse.

Une guerre s’est déclarée au sein du Parti républicain autour de la personnalité de Donald Trump que certains, comme le chef de la minorité républicaine au Sénat Mitch McConnell, considèrent comme un homme du passé tandis que d’autres, à l’image du sénateur Lindsey Graham, veulent tirer parti de l’énergie de la base conservatrice pro-Trump.

Donald Trump a assuré qu’il n’avait aucune intention de s’éloigner du Parti républicain et de former un nouveau parti, une idée dont l’ancien président avait discuté ces deux derniers mois avec des conseillers. « Nous ne commençons pas de nouveaux partis. Nous avons le Parti républicain. Il va être uni et plus fort que jamais. Je ne lance pas un nouveau parti », a-t-il dit.

« Nous sommes engagés dans une lutte pour la survie de l’Amérique comme nous la connaissons », a déclaré le milliardaire américain à la toute fin d’un discours d’une heure et demie. « C’est une lutte. C’est une lutte terrible, terrible, douloureuse. (…) A la fin, nous gagnons toujours ».

Selon un sondage réalisé auprès de participants à la conférence, 55 % des personnes disent qu’elles voteraient pour Donald Trump lors de la course pour l’investiture républicaine à l’élection présidentielle de 2024. Le gouverneur de Floride, Ron DeSantis, est deuxième avec 21 %. Sans Trump, DeSantis arrive en tête avec 43 %.

A la question de savoir si Trump doit se présenter à nouveau en 2024, 68 % des sondés se disent favorables et 32 % y sont opposés ou n’ont pas d’opinion.

Joe Biden sévèrement critiqué

Une statue à l’effigie de Donald Trump, près du lieu où l’ancien président a tenu sa conférence auprès de militants conservateurs, dimanche 28 février, à Orlando (Floride). Une statue à l’effigie de Donald Trump, près du lieu où l’ancien président a tenu sa conférence auprès de militants conservateurs, dimanche 28 février, à Orlando (Floride).

La ferveur pro-Trump était néanmoins palpable à Orlando, où a même été érigée une statue dorée de l’ancien président. Donald Trump, qui a commencé son discours avec plus d’une heure de retard, s’est affiché en sauveur de la culture et de l’identité américaines.

Il a décoché des flèches en direction de Joe Biden, notamment sur l’immigration et la lente réouverture des écoles fermées en raison de la pandémie, cherchant à s’ériger en premier opposant à l’actuel locataire de la Maison blanche.

« Joe Biden a connu le premier mois le plus désastreux de tous les présidents de l’histoire moderne », a dit Donald Trump, alors que les derniers sondages d’opinion sont pourtant plutôt favorables au nouveau président. A Washington, l’administration Biden a clairement fait savoir qu’elle prévoyait d’ignorer le discours de Donald Trump.

« Nous ne nous concentrons certainement pas sur ce que dit le président Trump » à la Convention, a déclaré la porte-parole de la Maison Blanche, Jen Psaki, à la presse la semaine dernière.

Le Monde avec AFP et Reuters

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