Publié le : 06/01/2022 – 07:38
Les manifestations se poursuivent jeudi à Almaty, la principale ville du Kazakhstan, où l’armée est déployée. Selon des journalistes, des coups de feu ont été entendus. Les autorités rapportent des « dizaines » de manifestants tués lors de l’assaut de bâtiments administratifs.
La pression de la rue ne retombe pas au Kazakhstan et la crainte d’une répression sanglante s’accentue. Plusieurs véhicules blindés et des dizaines de soldats se sont déployés, jeudi 6 janvier, sur la principale place d’Almaty, la plus grande ville du pays, où plusieurs centaines de personnes ont de nouveau manifesté contre le gouvernement, ont constaté des journalistes de Reuters, qui ont entendu des coups de feu.
Selon la police, des « dizaines » de manifestants ont été tués dans la nuit de mercredi à jeudi alors qu’ils tentaient de s’emparer de bâtiments administratifs.
« La nuit dernière, les forces extrémistes ont tenté de prendre d’assaut les bâtiments administratifs, le département de la police de la ville d’Almaty, ainsi que les départements locaux et les commissariats de police. Des dizaines d’assaillants ont été éliminés », a déclaré le porte-parole de la police Saltanat Azirbek, cité par les agences Interfax-Kazakhstan, TASS et Ria Novosti.
« Des dizaines d’assaillants ont été éliminés et leurs identités sont en cours d’identification », a-t-il ajouté.
Selon Saltanant Azirbek, une opération « antiterroriste » est en cours dans l’un des quartiers d’Almaty, la capitale économique de ce pays d’Asie centrale, où les émeutes ont été les plus violentes.
Les images diffusées dans les médias et sur les réseaux sociaux ont montré des magasins pillés et certains bâtiments administratifs investis et incendiés à Almaty, tandis que des tirs d’arme automatique pouvaient être entendus.
La Russie vole au secours du pouvoir kazakh
D’après la télévision publique, la banque centrale du pays a décidé de suspendre l’activité de toutes les institutions financières.
L’accès à Internet semblait par ailleurs hors-service
Provoqué par la hausse des prix du carburant samedi dernier, le vaste mouvement de contestation à travers le pays a basculé dans la violence en milieu de semaine, avec huit morts dans les rangs des forces de sécurité.
Le président kazakh Kassim-Jomart Tokaïev a demandé l’aide d’une alliance sécuritaire régionale menée par la Russie, qui a proposé l’envoi de « soldats de maintien de la paix ».
Le mouvement de colère a débuté dimanche après une hausse des prix du gaz naturel liquéfié (GNL), dans la ville de Janaozen, dans l’ouest du pays, avant de s’étendre à la grande ville régionale d’Aktau, sur les bords de la mer Caspienne, puis à Almaty.
Avec Reuters et AFP
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