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Produits « Label Rouge »: une appellation bien encadrée

L’origine du « Label Rouge » remonte au début des années 1960. Au cœur d’une agriculture française qui découvre la production industrialisée de masse et la multiplication des traitements chimiques des cultures, un collectif d’aviculteurs du Sud-Ouest, le Syndicat de Défense du Poulet Jaune des Landes, milite pour une meilleure reconnaissance des méthodes de production soucieuses de la qualité au-delà du rendement.

Un label populaire et ancien

Le 5 août 1960, la promulgation de la loi d’orientation agricole, sous l’impulsion du ministre de l’Agriculture Henri Rochereau, conduit à la création du « Label Rouge« . L’année suivante, son successeur Edgard Pisani crée la Commission supérieure de la qualité des produits agricoles et alimentaires, qui se charge de l’attribution du label. Mais ce n’est que par le décret du 13 janvier 1965 que le cadre d’homologation du « Label Rouge » est fixé par la loi pour la filière avicole des Landes. Son champ d’application est par la suite étendu au secteur des fruits et légumes en 1966 grâce à l’ail rose de Lautrec. Le « Label Rouge » ne se fera cependant connaître du public qu’à partir de 1983, date à laquelle son affichage sur les emballages devient obligatoire.

Un cahier des charges strict

Le site officiel du ministère de l’Agriculture résume le « Label Rouge » comme le « signe de qualité français qui atteste qu’un produit possède un niveau de qualité supérieur à celui d’un produit courant similaire ». Derrière cet énoncé un peu vague se cache une multitude de cahiers des charges à respecter selon les appellations concernées (on en compte aujourd’hui 434). Ces dernières sont aujourd’hui régies par l’Institut national de l’origine et de la qualité (Inao). Celui-ci dégage trois grands facteurs qui définissent la notion de « qualité » promue par le « Label Rouge« :

des conditions de production supérieures à la moyenne des produits similaires commercialisés;
l’image du produit par rapport aux conditions de sa production;
la valorisation de la présentation ou du service proposé.

L’INAO estime aujourd’hui à 1,6 milliard d’euros le chiffre d’affaires annuel moyen de l’industrie des produits « Label Rouge » en France.

Un sigle sujet aux idées reçues

Le « Label Rouge » renvoie donc uniquement à une notion de qualité du produit, souvent à distinguer de l’origine de sa production. Ainsi le « Label Rouge » n’est absolument pas synonyme de « made in France » ou de production locale, puisqu’il peut s’appliquer à des produits venus de toute la planète, y compris hors de l’Union européenne. Il est même à noter que tous les produits bénéficiant d’une Appellation d’origine officielle, qu’elle soit contrôlée (AOC) ou protégée (AOP), ne peuvent pas bénéficier du « Label Rouge« . À l’inverse, les produits labélisés par une Spécialité traditionnelle garantie (STG) ou une Indication géographique protégée (IGP) peuvent y avoir accès. Par ailleurs, il faut rappeler que le « Label Rouge » ne s’applique aujourd’hui plus uniquement aux denrées alimentaires, mais à l’ensemble des produits agricoles transformés. Par exemple, il existe un « Label Rouge » pour l’industrie de l’horticulture par le biais de l’organisme Excellence Végétale qui s’applique notamment aux rosiers, dahlias, géraniums, et même… aux sapins de Noël!

(Par la rédaction de l’agence hREF)

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