Publié le : 13/07/2021 – 00:45
Les autorités sanitaires américaines ont averti, lundi, d’un « risque » accru de développer le syndrome de Guillain-Barré, une rare maladie neurologique, avec le vaccin anti-Covid-19 de Johnson & Johnson. Les bénéfices du vaccin continuent cependant à l’emporter sur les risques potentiels.
L’Agence américaine du médicament a mis en garde lundi 12 juillet contre un « risque accru » de développer le syndrome de Guillain-Barré, une rare atteinte neurologique, associé avec le vaccin contre le Covid-19 de Johnson & Johnson.
Les autorités sanitaires américaines ont identifié 100 cas rapportés de personnes ayant développé le syndrome de Guillain-Barré, sur près de 12,5 millions de doses administrées de ce vaccin. Sur ces 100 cas, 95 étaient graves et ont requis une hospitalisation. Une personne est morte.
« Les chances que cela se produise sont très basses et le taux de cas rapportés ne dépasse le taux de base dans la population générale que d’une faible marge », a néanmoins affirmé lundi soir l’entreprise pharmaceutique Johnson & Johnson dans un communiqué.
Le syndrome de Guillain-Barré est une atteinte des nerfs périphériques caractérisée par une faiblesse voire une paralysie progressive, débutant le plus souvent au niveau des jambes et remontant parfois jusqu’à atteindre les muscles de la respiration puis les nerfs de la tête et du cou. Cette maladie affecte entre 3 000 et 6 000 personnes chaque année aux États-Unis.
Nouveau revers
Dans son avertissement, l’Agence américaine du médicament (FDA) indique que chez la plupart des individus, les symptômes débutent dans les 42 jours suivant l’administration du vaccin. Les personnes ayant reçu ce sérum doivent consulter d’urgence un médecin en cas de difficultés à marcher, avaler ou mâcher ainsi qu’en cas de problèmes d’élocution, vision double, incapacité à bouger les yeux notamment.
La FDA a toutefois assuré qu’elle « continuait à trouver que les bénéfices (du vaccin) l’emportaient clairement sur les risques potentiels ».
Cette annonce est un nouveau coup porté au sérum de Johnson & Johnson (J&J), approuvé en urgence aux États-Unis en février dernier, qui a fait l’objet d’une suspension de dix jours en avril après le signalement de femmes ayant développé des cas graves de caillots sanguins en association avec des bas niveaux de plaquettes, à la suite de leur vaccination. Les autorités sanitaires avaient dans ce cas-là aussi finalement jugé que les bénéfices du vaccin l’emportaient sur les risques encourus.
Variant Delta
Le vaccin de J&J a également connu un problème en juin dans une de ses usines de production à Baltimore qui a dû être fermée pour trois mois. Plusieurs millions de doses avaient dû être jetées, des tests ayant révélé que des composants du vaccin britannique AstraZeneca, fabriqué dans la même usine, avaient été mélangés par erreur à la formule de Johnson & Johnson.
Ce nouveau revers pour Johnson & Johnson intervient par ailleurs alors que les États-Unis connaissent une baisse de la demande de vaccination, avec seulement 430 000 doses administrées par jour, quand la moyenne sur sept jours était de 3,5 millions en avril.
Le pays connaît une augmentation des cas de contaminations au virus dans les États du Sud et du Midwest où la population est moins vaccinée que dans d’autres régions, le très contagieux variant Delta étant désormais la souche dominante sur le territoire.
Avec AFP
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