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L’Autorité palestinienne refuse un million de doses de vaccin israéliennes proches d’expirer

Vaccination au moyen de l’AstraZeneca, à Ramallah, le 6 juin. NASSER NASSER / AP

Sauf contre-ordre, un million de doses de vaccin Pfizer contre le Covid-19 iront à la poubelle, faute d’avoir pu être administrées à temps dans les territoires palestiniens. Alors qu’Israël subit depuis des mois des critiques pour n’avoir pas étendu son effort de vaccination, le plus rapide au monde, aux territoires qu’il occupe depuis 1967, le nouveau gouvernement de Naftali Bennett avait paru faire un geste en ce sens, vendredi 18 juin.

Il a annoncé le transfert à l’Autorité palestinienne d’au moins un million de doses proches de leur date de péremption. En échange, Ramallah aurait livré à l’automne le même nombre de doses à l’Etat hébreu, après avoir reçu une commande précédemment passée au laboratoire américain.

L’Autorité palestinienne a finalement rejeté ce mécanisme, après que l’autorité militaire israélienne en charge des territoires a dit avoir coordonné l’arrivée de 100 000 doses. Ramallah les juge trop proches de leur date de péremption. « Ils nous ont dit que la date d’expiration était en juillet ou en août, ce qui laisserait beaucoup de temps pour l’utilisation » , a déclaré vendredi la ministre de la santé de l’Autorité palestinienne, Mai Al-Kaila, qui précise que la date d’expiration « s’est révélée être en juin. Ce qui ne laisse pas assez de temps pour les utiliser, donc nous les avons refusées ».

Le principe d’un tel accord avait été négocié par le gouvernement de Benyamin Nétanyahou, mais il n’avait jamais été finalisé, alors qu’Israël s’abîmait dans une longue crise de succession. L’échange a été annoncé par Israël cinq jours après la prise de fonctions du gouvernement d’alternance de M. Bennett. « Nous continuerons de trouver des moyens efficaces de coopérer, pour le bénéfice des peuples de la région », a salué le ministre israélien des affaires étrangères, le centriste Yaïr Lapid.

Photos sur les réseaux sociaux

La ministre de la santé palestinienne, Mai Al-Kaila, a précisé que l’accord n’avait pas été négocié avec Israël, mais directement avec Pfizer. Il s’agissait d’obtenir un acompte sur 4 millions de doses achetées au laboratoire américain. Des photographies des premières doses, indiquant pour date d’expiration « juin 2021 » ont circulé sur les réseaux sociaux. L’Autorité palestinienne a pu craindre les critiques que ces images ont suscitées : elle était accusée d’accepter des vaccins de dernier rang. Alors qu’une certaine défiance s’est imposée en Palestine contre les vaccins AstraZeneca, fournis dans le cadre de l’initiative Covax de l’Organisation mondiale de la santé, certains suggéraient que ces nouvelles doses pourraient ne pas être efficaces.

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