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La Bourse de Paris finit en baisse de 1,24%, évitant le risque avant la Fed

La Bourse de Paris a reculé de 1,24% mercredi, nerveuse en amont de la conclusion de la réunion de la banque centrale américaine (Réserve fédérale, Fed), craignant que cette dernière n’augmente ses taux plus que prévu.

L’indice vedette CAC 40 a cédé 80,50 points à 6.395,68 points. La veille, il avait rebondi de 0,79%.

À moins d’une volte-face, la Fed va augmenter ses taux directeurs pour contrôler une inflation tenace aux États-Unis, un combat délicat et loin d’être gagné avec le risque de plonger le pays en récession, ce qui suscite « pas mal d’inquiétudes », selon Alexandre Neuvy, directeur de la gestion privée chez Amplegest.

Les acteurs de marché prévoient depuis plusieurs semaines l’annonce d’une hausse d’un demi-point de pourcentage, la première de cette ampleur depuis mai 2000.

« La stratégie de la Fed est de ralentir l’inflation avec des actions chirurgicales pour éviter de trop ralentir l’économie, mais rien n’indique qu’elle va réussir et dans les exemples passés, l’économie s’est contractée plus que prévu », a expliqué Alexandre Neuvy, qui n’exclut pas totalement l’éventualité d’une hausse des taux de 0,75 point.

Les opérateurs scruteront également les indications concernant la réduction du bilan de la Fed et sur ses prochains relèvements des taux directeurs

Les décisions et la conférence de presse du président de l’institution, Jerome Powell, étaient attendues après la clôture des Bourses européennes.

Le marché obligataire était nerveux dans l’attente de ces annonces. Le taux d’intérêt français à 10 ans atteignait 1,50% vers 18H25, au plus haut depuis 2014. Il n’était encore qu’à 0,2% au début de l’année.

Outre le tour de vis monétaire de la Fed attendu, la proposition de la Commission européenne d’un embargo progressif sur le pétrole russe et les produits pétroliers achetés à la Russie, en représailles à la guerre en Ukraine, faisait grimper les prix de l’or noir.

Bruxelles propose également d’exclure trois banques russes supplémentaires – dont Sberbank, le plus gros établissement du pays – du système financier international Swift.

Ces sanctions doivent cependant encore être approuvées par les États membres de l’UE et la Hongrie a rejeté l’embargo progressif sur le pétrole.

Néanmoins, « les marchés actions ne sont focalisés que sur les taux d’intérêt » et « les autres éléments – résultats d’entreprises, statistiques macroéconomiques – ne les font pas bouger », a constaté Alexandre Neuvy.

EDF reste limité par le nucléaire

EDF a annoncé mercredi une forte progression de son chiffre d’affaires au premier trimestre grâce à la hausse des prix de l’électricité, tout en prévenant que cela ne se traduirait pas forcément dans les résultats alors que la production nucléaire est limitée cette année. Le titre a perdu 2,47% à 8,38 euros.

Maisons du Monde confirme ses objectifs

Maisons du Monde a connu un premier trimestre « au ralenti », mais maintient ses objectifs pour 2022, malgré un contexte difficile. Son titre a gagné 4,24% à 16,47 euros. Le groupe a également conclu un accord de gouvernance avec ses deux principaux actionnaires.

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