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la balle est dans le camp du COJO pour le dossier brûlant du basket

Où auront donc lieu les épreuves de basket lors des JO 2024 à Paris ? Après l’abandon du Parc des Expositions de la Porte de Versailles, RMC Sport fait le point sur un dossier bien compliqué…

Après l’abandon du Hall 6 du Parc des Expositions de la Porte de Versailles pour accueillir les phases de poules de basket aux Jeux olympiques de Paris 2024, le Comité d’Organisation des Jeux Olympiques (COJO) cherche une solution pour héberger la balle orange. Une décision est attendue début juillet pour être validée par le Conseil d’administration du COJO. De son côté, la Fédération Internationale de Basket (FIBA) est dans l’attente d’un retour de l’organisation des Jeux. C’est elle qui a la mainmise sur l’organisation et non la Fédération Française de Basket. La FFBB reste néanmoins liée par la présence au Bureau Central de la FIBA de son président Jean-Pierre Siutat. Si Paris 2024 se défend en évoquant l’organisation des matchs à élimination directe à l’Accor Arena, cela ne représente que 16 matchs (tournois masculins et féminins) sur les 52 prévus. C’est donc un toit pour la majorité du tournoi de basket qu’il faut trouver (36 matchs au total).

Le basket a déjà refusé Lille

Quand l’organisation de Paris 2024 a revu sa copie pour réduire son budget en décembre 2020, le site du Bourget a été supprimé. Il a été décidé de mettre fin au projet qui prévoyait d’accueillir au Parc des Expositions de la ville, le badminton et le volley. Le COJO a appliqué un jeu de chaises musicales. L’Arena 2 ou autrement dit l’Arena Alice Milliat au nord de Paris qui devait accueillir le basket, sera la salle pour le badminton et la gymnastique rythmique délogée de son site de la Paris La Defense Arena. Que faire du basket et du volley-ball qui ont rapporté 3 médailles dont une en or à Tokyo? Si les décideurs s’orientent vers un déplacement du volley vers le Parc des Expositions de la Porte de Versailles, le basket suscite plus de débat.

Le basket est une discipline phare et très médiatique au même titre que l’athlétisme, la natation ou la gymnastique artistique. Ce quatuor qui offre les meilleures audiences aux télévisions, justifie en partie la somme colossale déboursée par le diffuseur américain, NBC, pour les droits des Jeux olympiques d’été et d’hiver. Un contrat de 18 ans signé en 2014 qui coure jusqu’au Jeux olympiques d’hiver de 2032 et dont le montant rapportera au total 7,13 milliards d’euros au CIO.

Face à ce dilemme, le Comité d’organisation de Paris 2024 a d’abord proposé en 2020 à la FIBA de délocaliser les 36 matchs de poules de basket masculin et féminin au Stade Pierre-Mauroy de Villeneuve d’Ascq. Une configuration sur le modèle de l’Eurobasket masculin 2015 que la France avait co-organisé et même accueilli pour la phase finale dans le Nord. La configuration de la salle avait permis de battre des records d’affluence européen avec plus de 27.000 personnes pour la finale opposant l’Espagne, bourreau des Bleus, à la Lituanie. Les instances dirigeantes du basket veulent rester à Paris et ne pas s’exiler. Le COJO a procédé à un nouveau coup de billard à trois bandes. Le handball qui dès le début du projet devait prendre ses quartiers dans le Hall 6 du Parc des Expositions, déménage dans le stade du LOSC pour faire place au basket. Une configuration présentée et votée par Paris 2024 en décembre 2020 mais qui va connaître de nouveaux rebondissements après la colère des internationaux français de basket en début d’année 2022 dont Evan Fournier mais aussi les études techniques de la FIBA qui ont démontré que la faible hauteur sous plafond du Hall 6, entraînait un éblouissement des joueurs à cause de la proximité des projecteurs et autres éclairages. Pour rappel, les handballeurs et handballeuses avaient eux aussi, dès décembre 2020, fait part de leur indignation suite à ce déménagement forcé pour l’ensemble des tournois olympiques. Ils reprochaient notamment que cet exil les empêchait de loger au village olympique.

Quelles solutions ?

Plusieurs villes ont candidaté pour accueillir le basket en première semaine. Lyon et son Arena proche du Groupama Stadium de l’OL et qui a vocation à accueillir les matchs de l’ASVEL en Euroleague. Mais aussi Orléans et Reims situés à une heure à peine de Paris et qui ont des équipements récents à offrir. Mais la priorité et le souhait de la Fédération Internationale de Basket, est de rester à Paris comme prévu initialement et de laisser les équipes au village olympique.

L’Arena Alice Milliat qui dès 2023 verra le Paris Basketball être le club résident, était la solution idéale. Le COJO doit maintenant trancher. Soit rendre l’Arena de la Porte de la Chapelle au basket comme lors de la candidature et donc trouver un nouveau lieu pour le badminton et la gymnastique rythmique, ou trouver une nouvelle salle pour le basket. Dans une région peu dotée en équipements d’envergure, la future Arena de Tremblay en France, le Colisée-Grand-Paris, qui doit sortir de terre en janvier 2024 pourrait convenir avec ses 6.000 places attendues mais le Comité d’organisation des Jeux olympiques, toujours en quête d’économie, pourrait ne pas retenir cette piste et être refroidi par la taille de la salle limitée pour le basket, grand pourvoyeur de billetterie, à l’inverse de la LDLC Arena de Lyon et ses 12.000 sièges. 

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