La Bourse de New York a ouvert en hausse mardi, inspirée par les progrès enregistrés mardi vers un cessez-le-feu en Ukraine.
Vers 13H55 GMT, le Dow Jones gagnait 0,81%, l’indice Nasdaq, à forte composition technologique, prenait 1,07%, et l’indice élargi S&P 500 avançait de 0,66%.
Au diapason des Bourses européennes, Wall Street a immédiatement réagi, avant même l’ouverture, à l’annonce, par le négociateur en chef ukrainien, David Arakhamia, que les conditions étaient désormais « suffisantes » pour une rencontre entre le président ukrainien Volodymyr Zelensky et son homologue russe Vladimir Poutine.
« Les gros titres (…) semblent avoir redonné vie à un peu d’espoir », ont relevé, dans une note, les analystes de Schwab.
« C’est un signe qui a l’air un peu plus solide que ce qu’on avait eu jusqu’ici », a commenté Gregori Volokhine, président de Meeschaert Financial Services.
La dynamique qui agitait le marché depuis le 24 février et le début de l’invasion de l’Ukraine, profitant à certains secteurs et en sanctionnant d’autres, s’est brutalement inversée.
Avec les prix de l’or noir, les valeurs pétrolières ont ainsi été prises dans la tempête, d’ExxonMobil (-3,12%) à Chevron (-2,86%), en passant par ConocoPhillips (-4,38%) ou Marathon Oil (-3,22%).
Par extension, les groupe gaziers EQT (-3,55%) et Cheniere (-3,60%), qui avaient profité des déclarations du président américain Joe Biden sur une hausse des livraisons américaines vers l’Europe, se repliaient également.
Autre secteur en berne, la défense et l’armement avec, dans le viseur, Lockheed Martin (-2,80%), Raytheon (-1,34%) ou Northrop Grumman (-2,36%).
« Les excès des marchés sont corrigés dans ces moments où on a des nouvelles qui vont à contre-courant », a résumé Gregori Volokhine.
À l’autre bout du spectre, les croisiéristes Norwegian (+2,63%), Carnival (+2,01%) et Royal Caribbean (+1,96%) prenaient le large, de même que les compagnies aériennes American Airlines ou Delta Air Lines.
L’indice VIX, qui mesure la volatilité du marché, s’est violemment contracté, au plus bas depuis mi-janvier.
Sur le marché obligataire, les taux ont également chuté. Le rendement des emprunts d’État américains à 10 ans est passé, en quelques minutes, de 2,53% à 2,39%, un mouvement très inhabituel sur ce marché.
Malgré l’éclaircie ukrainienne, « il faut garder les pieds sur terre », a prévenu Gregori Volokhine. « On a envie que ce soit une bonne nouvelle, mais on ne peut pas être sûr qu’elle soutienne le marché durant plus de quelques heures. »
Côté technologie, Apple poursuivait sa série victorieuse (1,18% à 177,67 dollars), orienté vers une onzième séance de hausse consécutive.
Rendez-vous avec les étoiles pour le cabinet de mesures d’audience Nielsen (+21,05% à 26,88 dollars), qui a accepté d’être racheté par un consortium de fonds d’investissement, emmené par la société Evergreen Coast Capital Corporation. Cet accord valorise le cabinet à 16 milliards de dollars, dettes comprises.
Le cours se rapprochait ainsi du prix proposé par le consortium, soit 28 dollars le titre.
Le groupe de messageries FedEx réagissait sereinement (+4,24% à 239,80 dollars) à la prise de recul annoncée du fondateur Frederick Smith, qui va céder le poste de directeur général le 1er juin pour ne conserver que celui de président exécutif du conseil d’administration.
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