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Présidentielle 2022 : les programmes internationaux dans l’ombre de la guerre en Ukraine

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky s’exprime par visioconférence devant les parlementaires, à l’Assemblée nationale, à Paris, le 23 mars 2022. JULIEN MUGUET POUR « LE MONDE »

La guerre en Ukraine, qui est venue percuter la campagne présidentielle et occulte nombre de débats, met en lumière une grille de lecture des programmes des candidats sur les questions internationales. Parmi les sujets plus ou moins clivants, leur attitude face à la Russie, l’OTAN ou l’Union européenne (UE). Tous sont d’accord pour ne pas intervenir dans le conflit déclenché par Vladimir Poutine le 24 février, même si les événements marquent le retour de la guerre au cœur du continent européen. Certains, comme Eric Zemmour, ont tardé à condamner l’invasion russe. Mais tous entendent éviter une catastrophe humanitaire dans un pays situé aux portes de l’UE et, surtout, un conflit de plus grande ampleur encore.

La plupart des candidats prônent de nouvelles sanctions contre la Russie même si quelques-uns, comme Marine Le Pen ou Jean-Luc Mélenchon, doutent de l’impact de ces mesures

La plupart des candidats prônent de nouvelles sanctions contre la Russie, même si quelques-uns, comme Marine Le Pen ou Jean-Luc Mélenchon, doutent de l’impact de ces mesures. Yannick Jadot et Anne Hidalgo recommandent de livrer davantage d’armes aux autorités ukrainiennes. M. Macron reste très discret sur la question même si Paris procède à des livraisons d’armes présentées comme « défensives ».

Tous sont peu ou prou d’accord pour que la France prenne « sa part », comme le dit Emmanuel Macron, dans l’accueil des réfugiés qui arrivent en masse, surtout dans les pays voisins de l’Ukraine, à commencer par la Pologne. Tout en divergeant par ailleurs sur les questions migratoires, les uns et les autres semblent redécouvrir au passage les vertus du droit d’asile. A quelques nuances près : Eric Zemmour entend limiter l’accès à ceux qui « ont des attaches en France ».

Moins d’antagonisme sur les questions européennes

Les opinions divergent plus nettement au sujet des conséquences à tirer du conflit sur le plan de la défense. Plusieurs candidats, à commencer par le président sortant, mais aussi Marine Le Pen, Valérie Pécresse et Eric Zemmour veulent augmenter le budget consacré à l’armée. M. Macron veut le porter à 50 milliards d’euros par an en 2025 (contre 41 milliards à ce jour) et doubler les effectifs de réservistes. Mme Le Pen promet 55 milliards en 2027. A l’instar de Yannick Jadot et d’Anne Hidalgo, d’autres proposent de tirer les leçons du conflit sur le plan militaire, mais sans s’avancer sur les chiffres.

Le rôle de la France dans l’OTAN est un autre sujet très clivant. Par souci d’indépendance à l’égard des Etats-Unis, plusieurs candidats promettent de sortir du commandement intégré de l’Alliance atlantique. C’est le cas de Jean-Luc Mélenchon, qui veut sortir par étapes de l’organisation, de Fabien Roussel, tout comme de Marine Le Pen et d’Eric Zemmour à l’extrême droite.

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