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pourquoi seulement 59 coureurs ont terminé la course sur 154 partants

Comme en 2011, 2018 ou 2020, le peloton de Paris-Nice compte cette année moins de 100 finishers sur plus de 150 partants. Divers facteurs peuvent l’expliquer.

154 partants, et 59 finishers. L’édition 2022 de Paris-Nice, en plus d’avoir été marquée par l’ultra domination de la Jumbo Visma aura aussi été celle des abandons en cascades. De la chute de Grossschartner lors de la première étape aux abandons dans les derniers kilomètres de course de la semaine d’Alexis Gougeard ou de Thomas De Gendt, les raisons sont diverses et variées. 

David Gaudu par exemple, non partant lors de la dernière étape à Nice ce dimanche aura payé tout au long de la descente vers la Côte d »Azur sa chute lors de la deuxième étape entre Auffargis et Orléans. « Ne pouvant exploiter pleinement ses capacités suite à sa chute lors de la deuxième étape entre Auffargis et Orléans, David Gaudu ne prendra pas le départ de la dernière étape de Paris-Nice », indiquait ce midi le compte twitter de son équipe. 

Un virus grippal décime plus de 30% du peloton

Dans un autre registre, à classer à mi-chemin entre le tragique et le comique, son coéquipier luxembourgeois Kevin Geniets n’avait lui pas pris le départ de l’étape de samedi après avoir lui aussi chuté… avant même d’avoir franchi la ligne de départ, tombé au sol à cause d’un panneau situé en zone d’interview renversé par une bourrasque de vent à Nice.

Par ailleurs, on en a aussi beaucoup parlé en milieu de semaine, des virus hivernaux auront coûté leur participation à plus de 30% des coureurs inscrits initialement. 18 non-partants pour cause de syndrome grippal, rien qu’au départ de la 5e étape dont le Français Clément Champoussin, encore fiévreux ce dimanche, le Belge Yves Lampaert ou encore l’italien Matteo Trentin. « L’état sanitaire du peloton n’est pas bon », déplorait alors Julien Jurdie, le directeur sportif de l’équipe AG2R Citroën, déjà affaiblie par l’abandon la veille de son leader australien, Ben O’Connor, pour une raison identique, mais déjà revenu à l’entraînement de son côté. Déjà dès le deuxième jour de course, l’Italien Sonny Colbrelli quittait lui la course à cause d’une bronchite.

Un fin de parcours trop difficile pour certains sprinters

De source médicale, ce genre de virus, assez courants à cette période de l’année (et qui n’est pas du Covid selon l’ensemble des tests effectués et portés à la connaissance de RMC Sport) a vu sa circulation facilitée par la fragilité des organismes à la sortie de l’hiver, notamment avec les nombreux stages d’altitude à la fois bons mais épuisants pour les corps et les esprits effectués en début d’année.

Certains coureurs en ont fait les frais jusqu’au bout, comme David De la Cruz. L’Espagnol, tombé malade dans la nuit de samedi à dimanche, a été non-partant lors de la 8e et dernière étape. En tout, une cinquantaine de coureurs auront ainsi justifié leur abandon, la météo venteuse et pluvieuse peu habituelle en fin de course ces dernières années n’ayant rien arrangé.

Pour ce qui est de certains sprinteurs comme les Néerlandais Fabio Jakobsen et Dylan Groenwegen, ou le Belge Jasper Philipsen, la fin de parcours particulièrement accidentée ne les a pas vraiment incités à aller jusqu’au bout de la course, et les a conduits à mettre le cligno avant l’arrivée sur la Promenade des Anglais, là encore un grand classique. Une option qui n’a pas été privilégiée par Bryan Coquard ou encore Christophe Laporte, deux Français très rapides dans les arrivées groupées mais moins à l’aise en montagne. Ils ont profité du final accidenté pour faire quelques « intensités » en vue de prochains objectifs majeurs comme Milan San Remo samedi prochain.

37 coureurs qui bâchent ce dimanche, « c’était prévisible »

Ce dimanche encore, entre les non-partants et les abandons en cours de route, seuls 59 des 96 coureurs sont allés au bout. « Une étape très rapide, hyper nerveuse avec une notion de placement qui est très importante. Vu le format, et les conditions climatiques, quand en plus tu as une partie des coureurs lâchés et à moitié motivés, c’était prévisible que ça abandonne », reconnaît Julien Jurdie.

« On préfère toujours quand le peloton finit en entier plutôt que quand il arrive à moitié décimé, confie-t-on du côté de l’organisation de Paris-Nice. Mais de toute façon on ne peut rien y faire. La seule véritable anomalie statistique cette année, par rapport aux éditions précédentes, ce sont tous les coureurs non-partants de jeudi ».

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