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Net repli pour la Bourse de Paris, vers sa pire semaine depuis mars 2020

La Bourse de Paris évoluait en nette baisse de 1,51% dans les premiers échanges vendredi, les investisseurs subissant un nouveau coup de frayeur après le bombardement de la plus grande centrale nucléaire d’Europe par les forces russes.

L’indice vedette CAC 40 reculait de 96,24 points à 6.282,13 points vers 09H20. La veille, il avait fini par replonger de 1,84%. Sur la semaine, les pertes s’élèvent à 7,08%, la pire depuis mi-mars 2020, au moment de l’annonce du confinement en France.

« Nous sommes toujours dans un marché de nouvelles », concentré sur les développement de la guerre en Ukraine, « où le risque baissier demeure extrêmement présent », rappellent les analystes de Saxo Banque.

Selon Kiev, des tirs de chars russes sur la centrale nucléaire ukrainienne de Zaporijjia ont mis le feu à un bâtiment consacré aux formations et à un laboratoire. Les secours ont pu éteindre l’incendie.

« La sécurité nucléaire est maintenant garantie », a affirmé sur Facebook Oleksandre Staroukh, chef de l’administration militaire de la région de Zaporijjia, tandis que le régulateur a assuré qu’aucune fuite radioactive n’a été détectée.

Le contexte économique reste fortement assombri par la guerre en Ukraine, qui pousse les matières premières fossiles (gaz naturel, pétrole) et agricoles (blé meunier, le maïs) à des sommets et alimente une inflation déjà forte aux États-Unis et en Europe.

Jeudi, les pourparlers entre ukrainiens et russes n’ont abouti que sur un couloir humanitaire pour les civils, tandis que les Russes ont continué d’intensifier leurs frappes.

« Si l’environnement actuel prévaut, il est peu probable que les choses s’améliorent, ce qui signifie que tout ce qui n’est pas un cessez-le-feu pourrait faire grimper les prix encore plus haut », s’inquiète Michael Hewson, analyste de CM Markets.

Les valeurs de la défense restaient en revanche recherchées, comme Thalès (+1,12% à 107,90 euros). Dassault Aviation qui a vu son bénéfice net doubler, à 605 millions d’euros en 2021, année marquée par une explosion de ses commandes d’avions de combat Rafale à l’export, voyait son titre prendre 0,92% à 132,20 euros.

Michelin (-2,77% à 114,00 euros) va arrêter la production de certaines de ses usines en Europe à cause de problèmes de « logistique » liés à la crise.

Le groupe parapétrolier français CGG, qui a réduit sa perte l’an dernier, a dit jeudi surveiller « très attentivement » les implications de l’invasion de l’Ukraine par la Russie, qui représentait 4% de son chiffre d’affaires l’an dernier. Après une chute de près de 6% dans les premiers échanges, le titre montait finalement de 2,97% à 0,80 euros.

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