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Un homme de 21 ans, surnommé le « miraculé », retrouvé vivant après l’incendie d’un ferry au large de la Grèce

Le survivant, un chauffeur-routier, est arrivé sur le port de Corfou, samedi 20 février, vêtu simplement d’un short et d’un T-shirt et en tongs. STAMATIS KATOPODIS / AP

Il a été surnommé le « miraculé » par plusieurs médias grecs. L’un des douze passagers portés disparus depuis trois jours sur l’Euroferry Olympia, le ferry italien en feu au large de l’île grecque de Corfou a été retrouvé en vie et évacué du navire, ont annoncé les garde-côtes, dimanche 20 février.

Le jeune homme, âgé de 21 ans et qui a déclaré être originaire de Biélorussie, a été retrouvé sain et sauf à l’arrière du navire. « Dites-moi que je suis vivant ! », a-t-il crié aux sauveteurs, selon le quotidien Proto Thema.

Le jeune homme est arrivé sur le port de Corfou, vêtu simplement d’un short et d’un T-shirt et en tongs, a constaté une journaliste de l’Agence France Presse (AFP). « Je vais bien », a-t-il seulement déclaré aux journalistes présents, avant d’être embarqué dans une ambulance jusqu’à l’hôpital de Corfou.

L’espoir de secourir quatre à cinq personnes

Les sauveteurs avaient auparavant détecté sa présence alors que le bateau était remorqué à moins de 3 km au nord de Corfou. Ils ont pu retourner sur le ferry pour lui porter secours, selon les autorités grecques. C’est l’un des douze chauffeurs routiers manquant à l’appel au large de Corfou, a confirmé un responsable des garde-côtes à l’AFP.

L’Eurofranc Olympia de la compagnie italienne Grimaldi, en route pour Brindisi en Italie, s’est embrasé vendredi à l’aube, deux heures après son départ du port grec d’Igoumenitsa, avec 290 personnes, dont 51 membres d’équipage, enregistrées à bord. Jusqu’ici, 279 personnes recensées ont été secourues, ainsi que deux migrants clandestins afghans, laissant craindre davantage de disparus, des migrants embarquant souvent clandestinement à bord des ferries reliant la Grèce à l’Italie.

Les onze disparus recensés à ce stade sont tous des routiers, sept de Bulgarie, trois de Grèce et un de Turquie, ont précisé à l’AFP les garde-côtes grecs. Les sauveteurs espèrent que le passager secouru pourra donner des informations sur les autres disparus, piégés sur le ferry en feu, dont s’échappe toujours dimanche une fumée épaisse.

Un hélicoptère grec survole l’« Euroferry Olympia », dimanche 20 février. STAFF / REUTERS

« Selon les informations, les sauveteurs travaillent à secourir 4 à 5 autres passagers qui sont en vie », a rapporté la chaîne Skai TV. Le jeune rescapé a indiqué aux sauveteurs avoir entendu des voix samedi soir à bord du bateau, selon la télévision publique ERT.

« J’ai réussi à descendre au sous-sol du bateau. J’étais dans ma cabine. Je suis descendu jusqu’au dernier sous-sol. J’ai entendu des voix. Je n’ai pas vu les autres », a-t-il déclaré, selon Iefimerida. Les autorités sont « optimistes, étant donné que cet homme a réussi à remonter sur le pont dans ces conditions », a souligné Nikos Alexiou, porte-parole des garde-côtes sur ERT.

La nouvelle de la découverte du rescapé a été reçue avec émotion sur le port de Corfou, où des proches des disparus ont éclaté en sanglots.

Risques de pollution

Une quarantaine de pompiers sont toujours mobilisés dimanche pour participer aux secours, selon le service d’incendie grec. « La charge thermique et la toxicité sur le navire restent élevées », a déclaré le ministre adjoint de la marine marchande Costas Katsafados. « Par endroits, le feu brûle encore. Les opérations sont vraiment délicates », a-t-il dit sur Skai.

Les critiques montent depuis samedi sur les conditions de sécurité à bord de l’Euroferry Olympia parti avec 800 m3 de fioul et 23 tonnes de « produits dangereux corrosifs », selon le ministère italien de l’environnement. Samedi soir, l’Italie a annoncé que ses garde-côtes, sur zone avec des moyens de lutte antipollution, avaient repéré « une possible nappe » près du bateau.

L’enquête du Service grec des accidents maritimes ne fait que commencer. Mais l’incendie pourrait être parti d’un camion garé dans les cales, selon plusieurs déclarations concordantes. Or, plusieurs chauffeurs routiers ont rapporté samedi à ERT préféré dormir dans leur camion que dans les cabines bondées des ferries.

Avec 50 cabines pour 150 camions, « il n’y avait pas assez de cabines (…) on devait dormir à quatre par cabine » et « il y avait des punaises de lit, c’était sale, sans système de sécurité », a déclaré Ilias Gerontidakis, le fils d’un disparu grec sur le site du journal Proto Thema.

Conformément à la législation internationale, le ferry, construit en 1995, avait subi une visite de contrôle qui « s’est soldée par un résultat positif » le 16 février, a précisé le groupe Grimaldi. Le précédent incendie sur un ferry dans cette partie de la Méditerranée remonte à décembre 2014 sur le Norman Atlantic, un navire italien, parti de Patras, en Grèce, vers Ancône en Italie. Il avait fait 13 morts dont neuf passagers.

Le Monde avec AFP

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