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A Madrid, l’extrême droite européenne affiche une nouvelle fois ses divisions

Marine Le Pen à Madrid, le 29 janvier 2022. OSCAR DEL POZO / AFP

Moins de deux mois après leur dernière réunion, le 4 décembre 2021 à Varsovie, et six mois après la déclaration commune signée en juillet 2021, présentée comme « la première pierre » d’une « grande alliance au Parlement européen », les partis européens souverainistes et d’extrême droite se sont retrouvés une nouvelle fois ce samedi 29 janvier, à Madrid. Un peu moins nombreux et un peu plus divisés.

Lors de ce nouveau « sommet », baptisé « Défendre l’Europe », dont l’hôte était le parti ultranationaliste espagnol Vox, les premiers ministres hongrois, Viktor Orban, et polonais, Mateusz Morawiecki, avaient fait le déplacement, tout comme la leader du Rassemblement national, Marine Le Pen, ou encore les présidents du FPÖ autrichien et du Vlaams Belang flamand. Au total, onze chefs de partis, auxquels se sont ajoutés des eurodéputés italiens de la Ligue et de Fratelli d’Italia (néofascistes). Et que ce soit du fait des menaces de sanctions de l’Union européenne (UE) qui planent sur eux ou de leur exposition à la crise ukrainienne, Varsovie et Budapest ont été au centre des débats.

« Nous dénonçons les attaques politiquement motivées de Bruxelles contre la Pologne et la Hongrie, qui démontrent un mépris total des principes fondamentaux de l’UE et violent l’esprit des traités », peut-on lire dans la déclaration commune finale, en référence à la menace de l’UE de bloquer les fonds du plan de relance européen si ces pays ne respectent pas les principes de l’Etat de droit. « Nous devons coopérer et unir nos forces pour protéger l’Europe des idéologies imposées et de la dérive antidémocratique qui conduisent à sa perte », poursuit le texte.

Jeudi 20 janvier, l’exécutif communautaire a annoncé avoir réclamé au gouvernement de Mateusz Morawiecki le paiement de 69 millions d’euros de pénalités pour ne pas avoir mis fin aux activités de la chambre disciplinaire de la Cour suprême, comme le lui avait demandé la Cour de justice de l’UE, le 14 juillet 2021. « Les décisions qui vont être prises par les instances européennes contre la Pologne et la Hongrie doivent mobiliser l’ensemble de notre énergie et de notre indignation, a renchéri Mme Le Pen devant la presse. Aujourd’hui, c’est eux. Demain, ça peut être nous. »

L’Ukraine, « une question très importante » pour Orban

En revanche, celle-ci n’a pas voulu signer le paragraphe faisant mention de la crise ukrainienne. « Les actions militaires de la Russie à la frontière orientale de l’Europe nous ont conduits au bord de la guerre », concluait le passage en question, lu par le député européen de Vox Jorge Buxadé. « La solidarité, la détermination et la coopération en matière de défense entre les nations d’Europe sont nécessaires face à de telles menaces » et face à « l’inefficacité de la diplomatie de l’Union », poursuivait le texte.

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