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Emmanuel Macron assure que “la riposte sera là” en cas “d’agression” russe en Ukraine

Publié le : 25/01/2022 – 18:57Modifié le : 25/01/2022 – 21:43

Lors d’une conférence de presse avec le chancelier allemand, Emmanuel Macron a réitéré son soutien à l’Ukraine face au regain de tensions avec Moscou. Olaf Scholz a lui aussi prévenu Moscou que tout menace contre l’intégrité territoriale de l’Ukraine entraînerait un « coût très élevé pour la Russie ».

« La riposte sera là » et « la Russie paiera un coût très élevé » en cas d’attaque contre l’Ukraine, a prévenu mardi 25 janvier Emmanuel Macron, lors d’une conférence de presse commune avec le chancelier allemand Olaf Scholz.

Alternant fermeté et volonté de dialogue, le président français a souligné que les Occidentaux étaient « totalement unis » et « coordonnés » sur l’Ukraine, tandis que la Russie a entamé des manœuvres militaires aux portes de ce pays et que Washington agite la menace de sanctions économiques.

« Nous préparons en parallèle la réaction commune et la riposte en cas d’agression », a affirmé le président français, au lendemain d’une visioconférence entre États-Unis et Européens destinée à montrer l’unité occidentale, une réunion demandée par le président américain Joe Biden.

« Nous ne pouvons que constater que la Russie est en train de devenir une puissance de déséquilibre », a aussi déclaré Emmanuel Macron, notant que les actes de déstabilisation d’anciens États soviétiques « se multiplient ».

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Un appel entre Macron et Poutine vendredi

 Le chef de l’État a cependant appelé à ne « pas abandonner » le dialogue avec la Russie. Il a ainsi annoncé qu’il aura vendredi un entretien téléphonique avec Vladimir Poutine, à qui il entend demander des « clarifications » sur les intentions de Moscou à l’égard de l’Ukraine. Paris plaide d’ailleurs pour un dialogue direct entre UE et Russie – en vain pour l’instant -, afin d’éviter un face-à-face Russie-États-Unis qui relèguerait l’Europe au second plan.

L’Elysée a donc décidé de convier mercredi à Paris les conseillers diplomatiques des présidents russe, ukrainien et du chancelier allemand pour une discussion à quatre pays dans le format dit « Normandie », dans lequel le tandem franco-allemand officie comme médiateur du conflit.

« Renoncer c’est acter que la situation politique n’est plus sur la table. La réunion de nos conseillers diplomatiques et la perspective d’une réunion future, qui sera organisée cette fois en Allemagne, crée des attentes positives et permet d’engager les choses », a insisté le président français.

« La discussion entre États-Unis et la Russie est-elle un bonne chose ? Oui. Cette discussion a-t-elle donné des résultats concrets ? Je n’en ai pas vu », a encore lancé Emmanuel Macron. « La discussion avec la Russie est toujours difficile, ayant réengagé celle-ci en 2019, j’ai pu le constater », a-t-il reconnu.  « Mais il est important de garder ces canaux de discussion », a conclu le président français.

Olaf Scholz a lui aussi prévenu Moscou que tout menace contre l’intégrité territoriale de l’Ukraine entraînerait un « coût très élevé pour la Russie », disant cependant ne pas vouloir spéculer sur les intentions de Vladimir Poutine.

« Une seule possibilité pour résoudre cette situation difficile, en favorisant tous les contacts, tous les formats de discussion », a abondé Olaf Scholz. « Il faut qu’on se parle, on se dispute mais il faut chercher à progresser et sortir de cette situation délicate. Je suis satisfait du leadership que l’on constate actuellement ».

« Nous attendons donc de la Russie qu’elle prenne des mesures claires pour contribuer à une désescalade de la situation et nous sommes tous d’accord pour dire qu’une agression militaire aurait de graves conséquences », a-t-il cependant averti.

Questionné sur le fait de savoir pourquoi l’Allemagne refusait de livrer des armes à l’Ukraine, Olaf Scholz a rappelé qu’il s’agissait d’une position de principe « découlant naturellement de l’évolution de ces dernières années et décennies », un choix notamment lié à la responsabilité du pays lors de la Deuxième Guerre mondiale.

Avec AFP et Reuters

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