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Thomas Pesquet plaide en faveur de vols habités européens

L’astronaute de l’Agence spatiale européenne Thomas Pesquet a plaidé mercredi en faveur d’une plus grande ambition européenne en matière de vols habités, capacité qui lui « manque » aujourd’hui par rapport aux autres puissances spatiales, alors qu’elle en a les moyens.

« On fait beaucoup de choses pour les applications dans le spatial, maintenant il faudrait vraiment réfléchir à une ambition un peu plus forte au niveau européen », a estimé l’astronaute français lors d’une rencontre à Paris avec l’association des journalistes de l’aéronautique et de l’espace (AJPAE).

L’ESA et ses 22 pays membres possède « les capacités techniques, les acteurs industriels, les cerveaux, les ingénieurs, le PIB… mais n’a pas de véhicules habités, et c’est un peu ça qui nous manque pour être +maître+ de nos affaires », a développé Thomas Pesquet, revenu en novembre de sa deuxième mission à bord de la Station spatiale internationale (ISS) qu’il avait rejointe avec le vaisseau américain Space X.

L’Europe n’a actuellement pas la capacité d’envoi d’astronautes en orbite autour de la Terre et au-delà, contrairement aux Etats-Unis, à la Chine et la Russie, avait rappelé mardi le patron de l’ESA, Josef Aschbacher. Qui a lui aussi plaidé en faveur de l’exploration spatiale et des vols habités, en amont d’un sommet décisif sur le sujet en février.

« Mais attention », a ajouté Thomas Pesquet, « à ne pas tout dupliquer non plus, parce que l’Europe est engagée dans des programmes internationaux: si tout le monde fait un lanceur, une capsule, une station spatiale, on peut perdre en efficacité… Il y a aussi des choses vertueuses dans la coopération, donc il faut essayer de se positionner avec nos partenaires ».

Pour aller sur l’ISS aujourd’hui, et « demain sur la Lune ». La Nasa prévoyant un retour sur la Lune d’ici à 2025, « ça va aller très très vite, ce serait bien d’en faire partie ».

En attendant, l’astronaute de 43 ans a confié avoir « surtout envie de prendre de vraies vacances », après six mois en orbite. « J’ai enchaîné deux missions en quatre ans, il faut six mois pour se remettre de chacune, deux ans d’entraînement… En fait ça fait dix ans que j’ai la tête dans le guidon ».

Sur le plan physique, il « se sent bien ». « J’ai même skié pour la première fois depuis quelques années ».

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