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Jean-Jacques Beineix, réalisateur de “37°2 le matin”, est mort à l’âge de 75 ans

Publié le : 14/01/2022 – 17:15Modifié le : 14/01/2022 – 18:40

Auteur du film « 37°2 le matin », mais aussi de « Diva », le réalisateur Jean-Jacques Beineix est mort, vendredi, à l’âge de 75 ans, a annoncé sa famille à l’AFP. Il est décédé à son domicile parisien des suites d’une longue maladie.

Le réalisateur Jean-Jacques Beineix, auteur du « 37°2 le matin », film culte et emblématique d’une génération qui avait révélé Béatrice Dalle, est décédé jeudi à l’âge de 75 ans, a annoncé son frère Jean-Claude vendredi à l’AFP.

Celui qui s’est fait connaître du grand public grâce à « Diva » (1981) et à « 37°2 le matin » (1986), est décédé à son domicile parisien des suites d’une longue maladie.

Réalisateur poétique et esthétisant – parfois à l’excès selon ses détracteurs qui raillaient un style « clip publicitaire » –, Jean-Jacques Beineix avait été récompensé en 1982 du César de la meilleure première œuvre pour « Diva ».

Il est aussi le réalisateur d’ »IP5″ (1992) film marquant, notamment pour la dernière apparition cinématographique d’Yves Montand. L’acteur meurt d’ailleurs avant la fin du tournage.

« Mettre son talent au service de causes »

Né à Paris, Jean-Jacques Beineix entame des études de médecine avant de préparer la prestigieuse école de cinéma Idhec (aujourd’hui Femis) qu’il rate de peu.

Ses premiers projets l’amènent à la publicité. Il réalisera notamment le spot anti-Sida multi-diffusé « Il ne passera pas par moi ». Après plusieurs projets, il décide de quitter le milieu. « C’est bien de mettre son talent au service de causes [mais la publicité] ce n’était pas des causes », expliquera-t-il.

Après « 37°2 le matin », adaptation du roman de Philippe Djian, une histoire d’amour et de folie entre Jean-Hugues Anglade et Béatrice Dalle, s’ensuivront plusieurs films, tous des échecs, dont « La Lune dans le caniveau » (1983) et « Roselyne et les lions » (1989). En 2001, après neuf ans d’absence, il revient avec « Mortel Transfert », un échec critique et commercial complet. Il déclare, d’ailleurs, que ce film l’endette fortement.

Ce sera le dernier de ses six longs métrages, suivi de documentaires pour la télévision (« Les enfants de Roumanie », « Place Clichy sans complexes »…), sous la bannière de sa société de production, Cargo Films.

Jean-Jacques Beineix était l’un des membres fondateurs en 1987 de la société des auteurs-réalisateurs-producteurs (ARP) qu’il dirigea entre 1994 et 1995. L’ARP compte beaucoup dans le monde du cinéma français : elle est largement représentée au Festival de Cannes, et participe activement à l’élaboration de la politique cinématographique et audiovisuelle du Centre national du cinéma (CNC) et du CSA (l’arbitre de l’audiovisuel français). L’ARP a également beaucoup agi, et Jean-Jacques Beineix en tête, pour la perception et la répartition des droits d’auteurs des œuvres audiovisuelles en France.

En 1995, il était l’une des figures de la bataille sur l’exception culturelle française. En tant que président de l’ARP, il était devenu le chef de file d’un combat. Celui du maintien des quotas dans l’audiovisuel français. Le but alors ? Face à l’hégémonie culturelle hollywoodienne, redonner à l’Europe et à la France ses couleurs culturelles.

Avec AFP

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