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Touché par la vague Omicron, Israël desserre des restrictions jugées trop paralysantes

Des personnes dansent avant de recevoir une quatrième dose de vaccin Pfizer-BioNTech contre le coronavirus dans une maison de retraite privée, à Netanya, en Israël, le 5 janvier 2022. ARIEL SCHALIT / AP

Avec un mois de retard sur l’Europe, la « citadelle » Israël voit déferler à son tour le variant Omicron et lâche du lest. Depuis la fin décembre, le nombre de contaminations recensées chaque jour est passé de moins de 2 000 à plus de 17 000 cas. Face à cette vague qui pourrait contaminer entre 2 millions et 4 millions d’Israéliens (sur 9,3 millions au total), selon le premier ministre, Naftali Bennett, le pays assouplit une série de restrictions jugées inutilement paralysantes. Dimanche 9 janvier, il a rouvert ses frontières.

Le pays n’a plus avantage à se cloîtrer, estime depuis plusieurs semaines le conseil scientifique qui assiste le gouvernement. L’aéroport international Ben-Gourion admet de nouveau les touristes venus de pays classés en décembre sur une liste rouge, dont la France et les Etats-Unis. Les voyageurs vaccinés et qui ne font pas partie d’un groupe à risque ne sont soumis qu’à un test antigénique et à vingt-quatre heures d’isolement au maximum.

Ce mois « d’avance » a permis à l’Etat de reconstituer ses stocks de vaccins, de se procurer un traitement du laboratoire Pfizer récemment approuvé pour les personnes à risque (Paxlovid), et d’évaluer les dégâts que le variant cause à l’étranger. Pour l’heure, il se rassure en constatant que le nombre de cas graves demeure limité : on en dénombre 203, dont 60 % ne sont pas à jour de leurs vaccins, selon la radio d’Etat Kan, et 52 sous ventilateur. Pour Nadav Davidovitch, directeur de l’école de santé publique de l’université Ben-Gourion, et membre du conseil scientifique, ce nombre pourrait cependant dépasser, dans quelques semaines, les capacités des hôpitaux, qui cumulent 3 000 lits en réanimation.

Règles de quarantaine assouplies

Choisissant ses batailles, le gouvernement mise sur ce qu’il connaît et sait faire : vacciner. Il s’efforce, pour le reste, de prévenir une rupture des capacités de test et assouplit ses règles de quarantaine, afin d’éviter de paralyser le pays. « La règle qui doit nous guider, c’est que le vaccin vous protège de la maladie grave et de la quarantaine. Quiconque est totalement vacciné est protégé contre le besoin de s’isoler » : tel est le cap fixé, dès le 3 janvier, par Naftali Bennett.

Depuis le 6 janvier, les tests PCR sont donnés en priorité aux personnes non vaccinées, aux plus de 60 ans et aux catégories à risque. Quitte à susciter des critiques sur un traitement « préférentiel » accordé aux non-vaccinés. En cas de contact avec une personne contaminée, les autres sont incités à utiliser des tests antigéniques à domicile – de plus en plus chers et moins efficaces.

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