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Le railgun ou le canon électrique à propulsion électromagnétique destructeur de missiles hypersoniques

Le fameux railgun qui semble issu de la science-fiction ou de l’univers des jeux vidéo pourrait bien compléter le bouclier antimissile du Japon d’ici la fin de la décennie. Le ministère de la Défense du pays souhaite l’employer comme une DCA pour abattre à coups de rafales les missiles hypersoniques.

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Avec la capacité des missiles hypersoniques à évoluer à au moins cinq fois la vitesse du son et leur trajectoire impossible à anticiper, la question de leur interception en plein vol se pose. Les missiles antibalistiques restant coûteux et moins efficaces, le ministère japonais de la Défense a peut-être trouvé une solution plus économe et performante : le railgun, ou canon électrique à propulsion électromagnétique.

Il ne s’agit pas d’une nouvelle invention, car ce type de canon existe déjà et a été testé à maintes reprises depuis des dizaines d’années, mais aucune armée ne dispose encore de matériel véritablement opérationnel. Avec lui, alors qu’un missile antibalistique plafonne à 1.700 mètres par seconde, les munitions tirées par le canon pourraient évoluer à plus de 2.000 mètres par seconde selon le ministère de la Défense japonais. Le railgun serait également capable d’envoyer ses munitions à différentes vitesses en manipulant le niveau d’énergie et en l’adaptant à la vitesse du missile entrant. Lors des différents tests, un prototype a même atteint une vitesse de près de 2.300 mètres par seconde. Cette vitesse élevée a également l’avantage de permettre d’augmenter la portée sans perte de puissance lors de l’impact.

Pour détruire un missile supersonique, le canon agirait en guise de mitrailleuse rapide pour tirer un maximum d’ogives en un minimum de temps, tout en réalisant des mouvements de balayage. Pour que cela fonctionne, le matériau des ogives doit être à la fois très solide pour résister à la puissance du tir et également posséder une excellente conduction électrique. Par ailleurs, contre un missile hypersonique, la cadence de tir très soutenue engendre également de gros soucis de refroidissement du canon. Reste la question de l’énergie nécessaire pour tirer rapidement en rafales.

Un railgun opérationnel avant la fin de la décennie

Pour résoudre ces questions, l’Agence d’acquisition, de technologie et de logistique du ministère de la Défense dispose d’un budget de 56 millions de dollars cette année. Pour le ministère de la Défense, mettre au point une telle arme défensive permet avant tout de dissuader un ennemi de tout tir. Son ogive ne pourrait, a priori, pas passer entre les rafales de tels canons. Celui-ci ne serait d’ailleurs que l’une des dernières protections en renfort d’autres parapluies dotés de systèmes antimissiles. Confiant, le Japon envisage déjà une mise en service opérationnelle après 2025.

Si le Pays du soleil levant cherche des moyens de protéger son territoire des missiles hypersoniques, c’est parce que plusieurs États, dont la Chine et la Russie, réalisent régulièrement des démonstrations de force avec des prototypes très avancés d’armes hypersoniques. Ainsi, son voisin chinois a montré son expertise en la matière en tirant l’été dernier un missile depuis un planeur se déplaçant à des vitesses hypersoniques au-dessus de la mer de Chine méridionale. De son côté la Corée du Nord a affirmé qu’un missile qu’elle avait lancé dans la mer du Japon en septembre était un engin hypersonique.

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