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Face à la vague Omicron, les hôpitaux britanniques résistent pour l’instant

L’entrée du St Thomas’ Hospital, dans le centre de Londres, le 23 décembre 2021. JUSTIN TALLIS / AFP

Alors que le Royaume-Uni a été le premier pays européen touché par Omicron – le premier cas détecté remonte au 28 novembre –, il est scruté par tous les spécialistes de santé publique. Avec un nouveau variant qui est à la fois plus contagieux, mais provoque apparemment des formes moins sévères de la maladie, l’un des principaux tests est de savoir si les hôpitaux britanniques vont être submergés.

Pour l’instant, les premiers signes semblent encourageants. « Ça va pour le moment, ce n’est rien comparé aux vagues précédentes », confie un médecin anesthésiste d’un hôpital du sud de Londres, qui requiert l’anonymat. « Ce n’est plus la même maladie, a estimé sur la BBC John Bell, professeur de médecine à l’université d’Oxford, très impliqué dans le développement du vaccin AstraZeneca. Les scènes horribles de l’an dernier – les soins intensifs qui sont pleins, beaucoup de gens qui meurent prématurément – sont de l’histoire ancienne. » Paul Hunter, professeur de médecine à l’université d’East Anglia, fait le même diagnostic, bien qu’un peu plus prudemment : « Personne ne sait avec certitude si les hôpitaux seront débordés par la vague, mais j’aurais tendance à penser que ce ne sera pas le cas. »

Les premières statistiques nationales – incomplètes en cette période de fêtes, où les relevés sont parfois compilés en retard – sont plutôt rassurantes, montrant une rupture entre le nombre de cas positifs et les hospitalisations. Mercredi 29 décembre, le Royaume-Uni a certes enregistré 183 000 cas positifs sur les dernières vingt-quatre heures, de loin son niveau le plus élevé depuis le début de la pandémie de Covid-19. Sur sept jours, la moyenne quotidienne est de 130 000 cas, soit deux fois et demie plus que lors du pic de la vague Delta de janvier. Mais les hospitalisations sont pour l’instant trois à quatre fois moindre, avec 10 400 patients en Angleterre, contre 34 000 en janvier. Même à Londres, d’où est partie la vague, les hôpitaux tiennent le choc : ils traitent actuellement 3 300 patients, loin des 7 800 de janvier. « En valeur absolue, les niveaux restent relativement bas », souligne M. Bell.

« Admissions incidentes »

Ces chiffres pourraient en outre donner une image déformée de la réalité. « Beaucoup de malades qui vont à l’hôpital ont le Covid, mais n’y sont pas à cause du Covid, explique Chris Hopson, le directeur de NHS Providers, l’organisation qui représente les hôpitaux anglais. Nous avons pas mal de gens qui, par exemple, sont tombés de vélo et se sont cassé un bras ou se sont cogné la tête. Ils n’ont pas de symptômes mais, à leur arrivée, ils font un test Covid positif. »

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