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Des chèvres mangeaient les fleurs du cimetière… le maire les fait abattre par des chasseurs !

Tollé dans la petite ville de Lorette (42) ! 9 chèvres a priori sauvages ont été abattues par des chasseurs sur arrêté du maire. Leur forfait ? Avoir… grignoté les fleurs du cimetière. L’action radicale de l’édile, apparemment prise sans l’accord de la préfecture, a provoqué un scandale parmi les habitants qui témoignent pour 30millionsdamis.fr.

« Scandaleux », « disproportionné », « honteux »… C’est une pluie de critiques qui s’abat sur le maire de Lorette, Gérard Tardy. Alerté par des habitants de ce petit village de la Loire se plaignant de dégâts occasionnés par des chèvres a priori sauvages au sein du cimetière, l’édile a pris la décision radicale… de les faire abattre ! 9 sur les 12 ont été tuées par des chasseurs. L’une d’entre elles était baguée. Trois chèvres auraient échappé aux tirs en se réfugiant dans la colline à proximité.

« Totalement démesuré! »

« C’est totalement démesuré, s’étouffe le conseiller municipal d’opposition Julien Lequeux, joint par 30millionsdamis.fr. D’autres solutions moins funestes que celle-ci existaient, nous n’avions pas besoin d’en arriver là ! Des associations auraient pu les capturer ou les déplacer, la clôture aurait pu être rehaussée. Je comprends le désarroi des familles des défunts, mais beaucoup se sont étonnées d’une solution aussi radicale et se retrouvent mal à l’aise face à cette action ».

 

D’autres solutions moins funestes que celle-ci existaient !

Julien Lequeux – Conseiller municipal

Plusieurs familles avaient en effet signalé au maire que des chèvres sauvages, errant dans une colline à proximité, descendaient pour manger les chrysanthèmes du cimetière et salir les tombes. Gérard Tardy a alors décidé de publier un arrêté municipal « relatif à l’organisation d’une battue aux chèvres sauvages », le 14 décembre 2021. Prévue le samedi, la battue a finalement eu lieu dimanche 19 décembre. « Les neuf bêtes tuées, dont j’ai constaté qu’une seule était baguée, se trouvaient toutes en train de manger le fleurissement de sépultures, lorsque les chasseurs sont intervenus au lever du jour », a notamment expliqué le maire à l’AFP. Une semaine plus tôt, une chèvre et un bouc « de 80 kilos » avaient déjà été abattus par des membres de la société de chasse locale dans l’enceinte du cimetière.

Colère des habitants contre une action prise sans l’accord de la Préfecture

La consternation est de mise pour bon nombre d’habitants : « C’est d’une cruauté inouïe », lâche Josiane à 30millionsdamis.fr. Vivant proche du lieu en question, cette dernière pointe du doigt l’action « irresponsable du maire faite avec ses copains chasseurs ». « Je suis révoltée et croyez-moi, nous sommes nombreux dans ce cas ! », tempête-t-elle.

 

Nous sommes horrifiés et scandalisés ! 

M. Giraudon – Association Anima

Alexis ne comprend pas lui non plus « cette décision radicale » alors qu’il « y avait probablement d’autres solutions ». « Je comprends que des habitants voulaient qu’il fasse quelque chose pour le cimetière, explique-t-il à 30millionsdamis.fr. Moi-même, j’ai mes grands-parents enterrés là. Mais personne n’aurait imaginé qu’il irait aussi loin. C’est terrible pour ces animaux. »

Maude Giraudon, présidente de l’association Anima à Pélussin, à quelques kilomètres de Lorette, peste contre une « décision prise en catimini ». « Il n’a même pas cherché à contacter des associations de protection animale alors que nous aurions pu organiser le placement de ces petites chèvres, s’émeut-elle. Nous sommes horrifiés et scandalisés ! »

Des questions qui restent sans réponse

Le maire avait-il le droit d’ordonner l’abattage de ces animaux ? Sur France Bleu, ce dernier affirme que ces « animaux n’ont pas de puce, pas de propriétaire, ils sont donc considérés comme errant » et « abattre les animaux errants fait partie de mes prérogatives ». De son côté, la préfecture de la Loire a indiqué « n’avoir à aucun moment donné l’autorisation au maire de Lorette d’abattre des chèvres sur sa commune » et être en train de « vérifier la régularité de l’opération » (Le Progrès).

« S’il s’avère que le maire a dépassé le cadre légal, nous pourrions envisager de déposer une plainte contre lui », précise Julien Lequeux.

Pourquoi ne pas avoir privilégié d’autres solutions alternatives ? Pourquoi ne pas avoir pris des mesures pour empêcher l’accès des animaux au cimetière ? Contacté par 30millionsdamis.fr, le maire Gérard Tardy n’a pas encore répondu aux sollicitations.

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