Au moins neuf gendarmes et une « dizaine de civils » ont été tués dimanche 21 novembre à Foubé, dans le nord du Burkina Faso, lors d’une attaque attribuée à des djihadistes, a annoncé lundi le ministre de la communication et porte-parole du gouvernement Ousséni Tamboura.
« Au moment où nous nous apprêtons à procéder à l’inhumation de nos vaillants combattants tombés dans l’attaque meurtrière d’Inata, prévue demain mardi, nous avons enregistré, hélas encore, une autre attaque contre un détachement de gendarmerie à Foubé », dans la province du Sanmatenga, région du Centre-Nord, a déclaré M. Tamboura à la radio nationale.
« Malheureusement, cette attaque a fait des victimes dont neuf gendarmes et une dizaine de civils », a-t-il déploré. Un précédent bilan, communiqué plus tôt par des sources sécuritaires, faisait état de neuf gendarmes tués. « Huit gendarmes sont toujours portés disparus », selon les mêmes sources qui précisent que des « opérations de recherches sont toujours en cours ».
Cette nouvelle attaque contre un détachement de gendarmerie est intervenue une semaine après celle d’Inata (nord), au cours de laquelle au moins 57 personnes, dont 53 gendarmes, ont été tuées, selon un nouveau bilan également communiqué par le ministre.
Quelque 2 000 morts depuis 2015
Il a estimé qu’« il y a nécessité de considérer que nous sommes véritablement en guerre ». « 36 gendarmes [parmi les 53 tués à Inata] seront inhumés mardi à Ouagadougou », a-t-il précisé, appelant « les populations à rendre un hommage à ces vaillants combattants ».
Cette attaque à Inata est la plus meurtrière contre les forces de défense et de sécurité depuis que le Burkina Faso est confronté aux actions djihadistes qui ont fait quelque 2 000 morts et 1,4 million de déplacés.
Pays pauvre d’Afrique de l’Ouest, le Burkina Faso est pris depuis 2015 dans une spirale de violences croissantes attribuées à des groupes armés djihadistes, affiliés à Al-Qaida et à l’organisation Etat islamique.
Les attaques, de plus en plus fréquentes, sont en grande majorité concentrées dans le nord et l’est du pays. Les forces de l’ordre, qui paient un lourd tribut avec officiellement quelque 500 soldats tués en six ans, semblent incapables d’enrayer les violences djihadistes, ce qui entraîne des manifestations de colère d’habitants excédés dans de nombreuses villes du pays.
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