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Covid-19 : en Grèce, les non-vaccinés font face à de nouvelles restrictions

Une manifestation des personnels de santé s’opposant à la vaccination obligatoire contre le Covid-19, devant le Parlement grec, dans le centre d’Athènes, le 3 novembre 2021. PETROS GIANNAKOURIS / AP

« Nous faisons face à une pandémie des non-vaccinés. La Grèce pleure des pertes inutiles parce qu’elle n’a tout simplement pas les taux de vaccination des autres pays de l’Union européenne [UE] », a estimé jeudi 18 novembre au soir le premier ministre grec, Kyriakos Mitsotakis, lors d’une allocution télévisée. Avec 63 % de sa population de 10,7 millions de vaccinés, la Grèce fait moins bien que le reste de l’UE, où le taux de vaccination est en moyenne de 66 %.

Depuis la fin d’octobre, le pays fait face à une quatrième vague plus féroce que les précédentes : le nombre des contaminations ne cesse d’augmenter, passant de 3 600 le 29 octobre à 7 805 vendredi 19 novembre, et une cinquantaine de morts sont recensés quotidiennement, selon l’Organisme national de la santé publique (EODY). Les hôpitaux commencent de nouveau à être débordés, en particulier dans la région de Thessalonique (nord), où les opposants à la vaccination sont plus nombreux, ce qui a obligé le gouvernement grec à réquisitionner des médecins du privé pour endiguer cette nouvelle vague. « Le nombre de lits en réanimation a doublé et 12 000 soignants sont mobilisés actuellement », a tenté de rassurer le ministre de la santé, Thanos Plevris.

Une situation alarmante

Depuis le 6 novembre, les personnes non vaccinées doivent présenter des tests PCR ou antigéniques négatifs pour se rendre dans les administrations, les magasins, les banques ou s’assoir aux terrasses des cafés et des restaurants. En cas d’infraction, la sanction est de 5 000 euros pour les propriétaires des établissements et de 500 euros pour les clients.

Mais face à la situation alarmante, le gouvernement conservateur a pris davantage de mesures restrictives pour les non-vaccinés. Le but est d’éviter un « confinement de toute la société » tout en « préservant le système de santé national », assure M. Plevris. Le premier ministre a, quant à lui, dit ne pas vouloir « suivre le modèle de l’Autriche », qui a opté pour un reconfinement général. A partir de lundi 22 novembre, les Grecs non vaccinés ne pourront donc plus entrer dans les espaces fermés (théâtres, musées, salles de gym…) mais ils pourront continuer de se rendre dans les restaurants et les cafés en présentant des tests PCR ou antigéniques négatifs et dans tous les commerces essentiels sans tests (pharmacies, supermarchés).

Eviter un confinement total

« Il s’agit d’une action imminente pour la protection » de la population, a déclaré M. Mitsotakis, en précisant que « neuf personnes sur dix » intubées actuellement dans les hôpitaux du pays n’étaient pas vaccinées. Le premier ministre s’est aussi résolu à imposer la présentation d’un test négatif pour entrer dans les églises. Ces derniers mois, les images à la télévision des fidèles embrassant les icônes orthodoxes sans masque de protection et ne respectant pas la distanciation physique avaient suscité de vives critiques de l’opposition.

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