Sept migrants ont été retrouvés morts samedi à bord d’une embarcation en perdition au large de l’île espagnole de Grande Canarie. Un huitième est mort à terre, ont annoncé les services de secours espagnols, dimanche 14 novembre.
Parmi les soixante-deux passagers de l’embarcation, à la dérive depuis au moins une semaine, trois ont été transportés par hélicoptère pour recevoir des soins d’urgence. Plusieurs autres ont été conduits à l’hôpital après leur arrivée dans la nuit de samedi à dimanche au port d’Arguineguin, ont précisé les sauveteurs en mer canariens.
Le bateau a été repéré par un voilier français vers 18 heures (19 heures, heure de Paris), à quelque 38 milles au sud de l’île de Grande Canarie, selon le service de sauvetage maritime qui a envoyé un bateau dans la zone. À leur arrivée, les secouristes ont constaté que sept des occupants de l’esquif étaient morts.
La même nuit, un autre bateau avec trente-six migrants, dont une femme et un enfant, tous en bon état physique, a été localisé à 8 milles au sud de Grande Canarie et ramené à Arguineguin, selon le service des urgences de l’archipel.
Recrudescence d’accidents en mer
Ce type de drame est récurrent sur les côtes espagnoles, que les migrants cherchent à rejoindre, malgré les dangers, principalement depuis le Maroc ou l’Algérie. Au total, 32 713 migrants sont arrivés par la mer en Espagne entre janvier et octobre derniers, soit 24,2 % de plus que sur la même période en 2020, d’après les chiffres du ministère de l’intérieur.
Selon des estimations de la fin de septembre de l’Organisation internationale pour les migrations, 2021 a été l’année la plus meurtrière sur la route migratoire vers l’Espagne, avec au moins 1 025 morts. La route vers les îles Canaries est particulièrement dangereuse. Selon l’OIM, au moins 785 personnes sont mortes en tentant d’atteindre leurs côtes entre janvier et août de cette année.
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