© Reuters. Des centaines de migrants campent du côté biélorusse de la frontière avec la Pologne près de Kuznica Bialostocka, en Pologne, sur cette photo publiée par le ministère polonais de la Défense, le 10 novembre 2021. MON/Handout via REUTERS
Par Anna Koper et Robin Emmott
VARSOVIE (Reuters) – Des migrants bloqués par un temps glacial à l’intérieur de la Biélorussie ont de nouveau tenté de forcer la frontière avec la Pologne, ont annoncé mercredi les autorités de Varsovie, alors qu’un contingent de troupes déployé pour les empêcher de traverser était renforcé.
Des centaines de personnes se sont installées le long de la frontière, où des clôtures en fil de fer barbelé et des soldats polonais ont bloqué à plusieurs reprises leur entrée dans l’Union européenne.
La Pologne et d’autres États de l’UE accusent la Biélorussie d’encourager les migrants – du Moyen-Orient, d’Afghanistan et d’Afrique – à traverser illégalement la frontière pour se venger des sanctions imposées à Minsk pour violations des droits humains.
« Ce n’était pas une nuit calme. En effet, il y a eu de nombreuses tentatives pour franchir la frontière polonaise », a déclaré le ministre polonais de la Défense Mariusz Blaszczak à la chaîne de télévision PR1.
La radio privée polonaise RMF a déclaré qu’environ 200 personnes avaient tenté de franchir la frontière mardi après-midi, et qu’un deuxième groupe d’environ 60 personnes avait tenté après minuit.
Blaszczak a déclaré que tous ceux qui ont tenté de traverser ont été arrêtés et que la force des soldats polonais stationnés à la frontière avait été renforcée à 15 000 contre 12 000.
Trois diplomates de l’UE ont déclaré mardi soir à Reuters que le bloc était sur le point d’imposer davantage de sanctions à la Biélorussie en raison de l’escalade de la crise, ciblant environ 30 personnes et entités, dont le ministre biélorusse des Affaires étrangères.
L’UE a accusé mardi le président biélorusse Alexandre Loukachenko d’avoir utilisé des tactiques de « gangster » dans l’impasse frontalière de plusieurs mois, au cours de laquelle au moins sept migrants sont morts.
Le ministre allemand des Affaires étrangères par intérim, Heiko Maas, a déclaré mercredi sur Twitter (NYSE ? que les images de la frontière biélorusse étaient « horribles ».
« M. Loukachenko (…) exploite sans scrupules les personnes cherchant refuge en otages pour son jeu de pouvoir cynique (…) Mais l’Union européenne ne peut pas être soumise à un chantage. » il a dit.
Maas a déclaré que l’UE ne laisserait personne dans le besoin seul.
Le gouvernement de Loukachenko, qui est soutenu par la Russie, nie avoir conçu la crise des migrants et accuse l’Europe et les États-Unis du sort des personnes bloquées à la frontière.
(Reportage d’Anna Koper, Pawel Florkiewicz à Varsovie, Robin Emmott à Bruxelles, Kirsti Knolle à Berlin et Matthias Williams à Kiev ; écrit par Matthias Williams ; édité par John Stonestreet)
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