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LeBron James, un âge à repousser et des mythes à aller chercher

A bientôt trente-sept ans, LeBron James entame sa dix-neuvième saison NBA avec des Los Angeles ambitieux derrière un effectif vieillissant mais aux nombreux noms ronflants. Et sans vouloir lever le pied malgré l’âge. Une saison où le « King » va aussi continuer sa quête de records avec l’occasion de dépasser plusieurs légendes.

Il ne faut pas trop chercher LeBron James sur les matches de préparation. Alors que ses Los Angeles Lakers ont enchaîné six défaites en autant de rendez-vous de présaison, « King » James n’en a cure: « Je m’intéresse plus aux entraînements. A ce point de ma carrière, je n’apprends rien de ces rencontres. Zéro. » Il faut plus que quelques revers enchaînés quand on rode la machine pour s’inquiéter quand on entame sa dix-neuvième saison NBA et qu’on compte plus de 61.000 minutes jouées dans la grande ligue (50.055 en saison régulière, 11.035 en playoffs).

A bientôt trente-sept ans, âge qu’il atteindra le 30 décembre prochain, le quadruple champion NBA – deux titres avec le Miami Heat, un avec les Cleveland Cavaliers, un avec les Lakers – ne joue plus que pour deux choses: conquérir un nouveau titre et soigner sa légende, souvent comparée avec celle d’un certain Michael Jordan. Pour le premier objectif, il va falloir compter sur une « Dream Team » (les guillemets sont importants) vieillissante. Champions dans la « bulle » floridienne en 2020 mais sortisau premier tour par les Phoenix Suns la saison dernière, première élimination de la carrière de James à ce stade des playoffs quand il les a disputés, les Lakers s’avancent parmi les favoris du soixante-seizième exercice de l’histoire de la ligue grâce à un casting ronflant.

James et Anthony Davis, les deux leaders de l’équipe, ont vu débarquer pour les accompagner dans cette quête des noms qui parlent aux fans de grosse balle orange: Russell Westbrook, l’homme aux cent quatre-vingt-quatre triples-doubles, Carmelo Anthony, Rajon Rondo, Dwight Howard et DeAndre Jordan. Une collection de sept All-Stars qui ne manquera pas de talent et d’expérience mais qui devra lutter contre le temps qui passe. Hormis Davis et ses vingt-huit printemps, aucun de ces joueurs n’a moins de trente-deux ans.

De quoi craindre les blessures, élément qui peut faire dérailler les plus grandes ambitions, et pousser les médias à évoquer « une maison de retraite » pour parler du Staples Center, l’antre de la franchise californienne. Alors, les Lakers sont-ils trop vieux pour être champions? S’il avoue avoir souri devant certaines blagues sur le sujet, James a pris ces moqueries comme un moteur. Et quand on sait combien il peut faire mal quand il s’avance ultra motivé, on se dit que certains adversaires seront loin de moquer ses vieilles cannes quand il les mettra en action. Avec tout de même une question: la superstar de Los Angeles sera-t-elle « protégée » en saison régulière pour ne pas trop en faire physiquement?

Après avoir passé une partie de l’été à soigner sa grosse entorse à la cheville, qui lui avait notamment fait rater vingt matches de suite pour la première fois de sa carrière la saison dernière, le « King » ne ressent « plus de douleur », prêt à en découdre. Et alors que son temps de jeu à venir est forcément une question qui turlupine les suiveurs des Lakers, coach Frank Vogel a tranché le débat en annonçant « entre trente-quatre et trente-six minutes par match » pour James mais aussi Davis et Westbrook, les deux autres membres du « Big Three » local. Soit plus que les trente-trois minutes par match de LeBron la saison dernière!

Dinguerie? Plutôt une question de rythme. « S’il reste trop longtemps sur le banc, il se refroidit et c’est pire pour lui au moment de revenir en jeu », explique Vogel. « Je ne joue pas en pensant aux éventuelles blessures, et d’ailleurs c’est pire quand je joue moins », confirme l’intéressé. Pour gérer la santé de son étoile, coach Vogel prévoit surtout de ne pas lui faire disputer les quatre-vingt-deux matches. Avant de préciser: « Nous n’allons pas faire un calendrier de ses soirées sans match. On verra ça au fil de la saison. » Pas tous les matches, donc, mais pas question de lever le pied sur l’intensité.

D’autant que l’homme qui reste au sommet de la pyramide financière de la NBA, avec des gains estimés à 111,2 millions de dollars (96 millions d’euros) pour la saison à venir entre son salaire (41,2M$) et ses activités annexes (70M$), a quelques mythes à aller chercher. Meilleur marqueur de l’histoire en playoffs (7631 points), où il trône également en tête des matches joués (266) et des interceptions (454) alors qu’il n’a plus qu’un devancier sur les passes décisives en la personne de Magic Johnson (1919 contre 2346) et cinq sur le plan des rebonds, LeBron va également poursuivre sa quête de records en saison régulière.

Magic dans le viseur

Troisième meilleur marqueur de l’histoire (35.367 points), le premier jouer de l’histoire à signer mille matches NBA consécutifs à dix points ou plus a encore besoin – sur la base de ses vingt-cinq pions par match de la saison dernière, sa dix-septième saison à vingt-cinq points par match ou plus, un record NBA – de soixante-trois matches pour dépasser Karl Malone (36.928) et devenir le dauphin de Kareem Abdul-Jabbar (38.387), qu’il pourrait doubler cinquante-huit rencontres plus tard, donc pas avant la saison prochaine.

Huitième au nombre de passes décisives en carrière (9696), un classement où John Stockton reste un leader intouchable (15.806), il devrait pouvoir dépasser dans les mois à venir le mythique Oscar Robertson (9887) et surtout le légendaire Magic Johnson (10.141), illustre meneur de jeu des Lakers qui devrait être doublé dans soixante-quatre matches s’il garde une moyenne de sept passes par match (7,8 la saison dernière). Vingtième au nombre de matches joués (1310), il peut se porter aux pieds du top 10 s’il joue les quatre-vingt-deux rencontres de saison régulière, ce qui ne devrait pas être le cas comme on l’a vie, qui lui permettraient d’égaler Tim Duncan à la onzième place. Le record de Robert Parish, 1611, lui demanderait encore quatre saisons. Loin mais pas irréalisable vu son sérieux et ses investissements massifs pour mieux gérer son corps. Le « King » a encore quelques beaux joyaux à accrocher à sa couronne.

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