France World

Peine de mort, Edouard Philippe, Autriche… les infos à retenir du week-end

Emmanuel Macron relance le combat contre la peine de mort

Robert Badinter et Emmanuel Macron, président de la République, lors de la commémoration de l’abolition de la peine de mort au Panthéon, samedi 9 octobre. ©Jean-Claude Coutausse pour Le Monde JEAN-CLAUDE COUTAUSSE POUR LE MONDE

Le président de la République a annoncé samedi que la France allait « relancer le combat pour l’abolition universelle » de la peine de mort. Emmanuel Macron commémorait au Panthéon l’abolition de la peine de mort en France, célébrée avec Robert Badinter, ministre de la justice de François Mitterrand en 1981.

Il a expliqué qu’il allait saisir l’occasion de la présidence française de l’Union européenne, qui débute en janvier, pour organiser à Paris une rencontre « au plus haut niveau » avec les sociétés civiles des Etats « appliquant encore la peine de mort, ou un moratoire ». L’objectif de cette manifestation, qui sera coorganisée avec l’association Ensemble contre la peine de mort, est de convaincre les dirigeants des Etats concernés.

La peine de mort a reculé dans le monde depuis quarante ans, mais 483 exécutions ont été recensées en 2020 par Amnesty International dans 18 pays, dont la Chine, l’Iran, l’Égypte, l’Irak et l’Arabie saoudite. De grands Etats démocratiques comme l’Inde ou les Etats-Unis l’autorisent encore.

Edouard Philippe lance son parti politique, Horizons

Edouard Philippe lance son parti lors d’un meeting au Carré des Docks, au Havre, samedi 9 octobre. JULIEN MUGUET POUR « LE MONDE »

Quinze mois après son départ de Matignon, Edouard Philippe a lancé samedi son parti au Havre, en présence de nombreux parlementaires de la majorité, à près de deux cents jours de la présidentielle, lors de laquelle il a promis de soutenir Emmanuel Macron si celui-ci se représente.

L’ancien premier ministre a dévoilé le nom de ce parti, baptisé « Horizons », pour « voir plus loin… jusqu’en 2050 ». Cette formation politique pourrait aussi poursuivre la recomposition du paysage politique, notamment parmi les élus locaux prêts à soutenir le chef de l’Etat, mais rétifs à toute adhésion à LRM ou au MoDem. Edouard Philippe a précisé qu’il ne se présenterait pas aux législatives, voulant rester maire du Havre, « le plus beau des mandats ».

Après les législatives, la République tchèque dans l’expectative

Milos Zeman, en août, à Prague. PETR DAVID JOSEK / AP

Le président tchèque, Milos Zeman, malade depuis quelque temps, a dû être hospitalisé dimanche, peu après avoir rencontré le premier ministre sortant, son allié le populiste milliardaire Andrej Babis, qui a l’espoir de se maintenir au pouvoir malgré sa courte défaite aux législatives. Cette hospitalisation d’urgence suspend le processus de désignation du nouveau gouvernement.

Le pays se demandait depuis l’annonce des résultats, samedi, qui de Babis, avec les 27,14 % de son parti, ANO, ou de Petr Fiala, dont la coalition Ensemble a remporté 27,78 % des voix, serait choisi par le président pour diriger le prochain gouvernement.

Dans un premier temps, les résultats partiels publiés par le site officiel des élections avaient donné le premier ministre sortant confortablement en tête, conformément aux sondages. Mais l’écart a ensuite fondu, et le résultat a basculé avec le décompte des bulletins de vote des grandes villes.

Le chancelier autrichien, Sebastian Kurz, démissionne

Sebastian Kurz a annoncé sa démission samedi 9 octobre 2021 à Vienne. GEORG HOCHMUTH / AFP

Le chef du gouvernement autrichien, Sebastian Kurz, soupçonné de corruption, a annoncé sa démission, samedi. « Il serait irresponsable de glisser vers des mois de chaos ou d’impasse », a-t-il déclaré devant la presse à Vienne, en expliquant son retrait au bénéfice de « la stabilité » du pays tout en réfutant de « fausses accusations ». Il a proposé le nom de son ministre des affaires étrangères, Alexander Schallenberg, pour lui succéder.

La position du chancelier de 35 ans était devenue intenable après que le parquet anticorruption l’a accusé, mercredi, d’avoir, entre 2016 et 2018, utilisé « des ressources du ministère » des finances pour « financer des sondages d’opinion partiellement manipulés qui servaient un intérêt politique exclusivement partisan ». M. Kurz et neuf autres suspects, ainsi que le parti ÖVP et un groupe de presse tabloïd, font l’objet d’une enquête liée à cette affaire. Hormis son propre parti, l’ÖVP, toutes les formations politiques réclamaient la démission du chancelier, y compris les Verts, partenaires minoritaires du gouvernement.

Tunisie. Malgré un filtrage et beaucoup de contrôles, au moins 6 000 personnes, selon les observateurs, ont manifesté, dimanche dans le centre de Tunis pour dénoncer le coup de force du président Kaïs Saïed, qui s’est arrogé les pleins pouvoirs à la fin de juillet.

Russie. Un avion transportant des parachutistes civils s’est écrasé, dimanche 10 octobre, dans le centre de la Russie, a annoncé le ministère des situations d’urgence, faisant seize morts. « Six personnes ont été secourues, seize ont été retrouvées sans signe de vie », a annoncé le ministère sur Telegram.

Liban. Le pays a été privé d’électricité samedi en raison de l’arrêt de l’activité de ses deux principales centrales électriques, faute de carburant, a annoncé la compagnie nationale Electricité du Liban. L’armée a fourni dimanche des stocks de carburant pour permettre une reprise partielle de la production dimanche.

Royaume-Uni. Le Royaume-Uni a secouru ou intercepté 1 115 migrants traversant la Manche à bord de petites embarcations vendredi et samedi. Depuis le début de l’année, le nombre de traversées est déjà deux fois plus élevé que sur l’ensemble de l’année 2020.

Le Monde

Source

L’article Peine de mort, Edouard Philippe, Autriche… les infos à retenir du week-end est apparu en premier sur zimo news.