La Bourse de Paris a terminé en forte hausse jeudi, soulagée de l’accord trouvé au Congrès américain pour éviter un défaut de paiement de la première économie mondiale.
L’indice vedette CAC 40 a progressé de 107,07 points à 6.600,19 points. La veille, il avait baissé de 1,26%.
« Les bonnes nouvelles sont partout » jeudi, de la macroéconomie aux matières premières en passant par des annonces des entreprises, souligne à l’AFP Frédéric Rozier, gestionnaire de portefeuille chez Mirabaud.
Dès les premiers échanges, la cote parisienne a évolué en forte hausse, encouragée par le net rebond en Asie et les premiers signes d’un accord entre démocrates et républicains au Congrès pour reporter l’échéance du plafond de la dette des Etats-Unis jusqu’en décembre.
L’entente, qui revient à augmenter la capacité d’endettement du pays, a été officialisée en fin de séance, et a permis à l’indice de gagner quelques points de plus.
L’annonce ne résoud pas tout, les républicains étant toujours opposés au relèvement du plafond, perçu comme un blanc-seing donné à Joe Biden pour financer ses vastes plans d’investissements, mais les investisseurs peuvent enlever de leur préoccupation la date du 18 octobre.
Les craintes sur l’énergie ont aussi baissé d’un cran avec la baisse des prix du pétrole et du gaz par rapport au pic observé mercredi matin.
Autre répit en Europe, la baisse des taux souverains, de quatre points de base en Italie à 0,85% pour le 10 ans et d’un point de base en France pour la même durée, à 0,14%.
« Les investisseurs regardent surtout les taux, qui déterminent les mouvements sur les marchés actions », explique M. Rozier.
La séance du jour fait plus qu’annuler la baisse de mercredi. Ce jour-là, la cote parisienne avait déjà rattrapé en cours de séance une bonne partie de ses lourdes pertes des premières heures (-2,3%).
Le marché est « bloqué par le haut » par la peur de l’inflation et les problèmes d’approvisionnement, mais aussi « bloqué par le bas » en raison notamment des politiques accommodantes des banques centrales, continue l’expert.
« Entre les deux, il tourne sur lui-même, avec des rotations sectorielles très fortes », détaille-t-il, expliquant ainsi les turbulences récentes de l’indice parisien.
La journée de vendredi pourrait encore être le théâtre de mouvements avec la publication du rapport mensuel de l’emploi par le département américain du Travail. Jeudi, les demandes hebdomadaires ont été en baisse par rapport à la semaine précédente, dépassant les attentes des analystes.
L’automobile appuie sur les pédales
L’accord au Congrès américain, qui lève des doutes sur la croissance à venir, a bénéficié aux entreprises cycliques, les plus sensibles aux variations de l’activité économique.
C’est notamment le cas de l’automobile. Renault a progressé de 2,38% à 30,73 euros et Stellantis de 3,78% à 16,58 euros. L’équipementier Valeo a profité d’une note positive d’analyste pour s’envoler de 5,89% à 25 euros et Faurecia a grimpé de 6,44% à 41,30 euros.
L’énergie patine
A l’inverse, les valeurs de l’énergie ont été les perdantes de la séance. TotalEnergies a perdu 0,14% à 42,70 euros, tandis qu’EDF a cédé 0,28% à 12,25 euros.
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