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Présidentielle: la CGT et FO manifestent pour le pouvoir d’achat

Dans la rue pour défendre le pouvoir d’achat. La CGT, Force ouvrière, la FSU, Solidaires et l’Unef, battent le pavé ce mardi 5 octobre pour la défense des salaires et des emplois et contre la réforme de l’assurance chômage entrée en vigueur le 1er octobre dernier. L’objectif: envoyer un signal fort aux candidats à six mois de la présidentielle.

L’occasion de décrypter les propositions des syndicats pour améliorer le pouvoir d’achat des Français particulièrement mis à mal en cette rentrée en raison de la hausse des prix de l’énergie.

Envolée des prix du gaz, de l’électricité et du pétrole

C’est une très mauvaise nouvelle pour le pouvoir d’achat des Français: les prix de l’énergie s’envolent depuis plusieurs mois à cause de la reprise de l’économie mondiale après la pandémie du Covid-19. La hausse la plus impressionnante est celle du tarif du gaz qui a explosé de 10% en juillet, de 5% en août et de 8,7% en septembre. Ce qui a poussé le gouvernement a bloqué son prix jusqu’en avril 2022, date à laquelle ils devraient « dégringoler ». En parallèle, Jean Castex, le Premier ministre, a annoncé le versement exceptionnel supplémentaire de 100 euros aux six millions de ménages bénéficiaires du chèque énergie.

Ces mesures inédites sont

a FSU, Solidaires et l’Unef, battent le pavé ce mardi 5 octobre pour la défense des salaires et des emplois et contre la réforme de l’assurance chômage entrée en vigueur le 1er octobre dernier. L’objectif: envoyer un signal fort aux candidats à six mois de la présidentielle.

L’occasion de décrypter les propositions des syndicats pour améliorer le pouvoir d’achat des Français particulièrement mis à mal en cette rentrée en raison de la hausse des prix de l’énergie.

Envolée des prix du gaz, de l’électricité et du pétrole

C’est une très mauvaise nouvelle pour le pouvoir d’achat des Français: les prix de l’énergie s’envolent depuis plusieurs mois à cause de la reprise de l’économie mondiale après la pandémie du Covid-19. La hausse la plus impressionnante est celle du tarif du gaz qui a explosé de 10% en juillet, de 5% en août et de 8,7% en septembre. Ce qui a poussé le gouvernement a bloqué son prix jusqu’en avril 2022, date à laquelle ils devraient « dégringoler ». En parallèle, Jean Castex, le Premier ministre, a annoncé le versement exceptionnel supplémentaire de 100 euros aux six millions de ménages bénéficiaires du chèque énergie.

Ces mesures inédites sont au cœur de la campagne présidentielle: Jean-Luc Mélenchon, le leader de la France insoumise, veut encadrer strictement les prix des produits de première nécessité. Et selon Harris Interactive, les Français sont majoritairement pour: 74 % des Français veulent que l’Etat intervienne pour fixer un tarif maximum des denrées alimentaires et de l’énergie.

Mais cela reste insuffisant pour Laurent Berger, le numéro un de la CFDT: « Il faut l’augmenter [le chèque énergie, ndlr] et élargir le nombre de ceux qui y sont éligibles aux franges de salariés qui sont un peu au-dessus. » Il propose également la création d’un Pôle public de l’énergie et demande une baisse de la TVA sur l’électricité de 20% à 5,5%. Même ton offensif de la CGT: « Le gouvernement cherche à éteindre un incendie avec un arrosoir d’enfant », tonne Philippe Martinez, le secrétaire général de la confédération dans une interview aux Echos. Lui aussi veut baisser la TVA et surtout s’attaquer au problème de fond selon lui: « La France et l’Europe ne produisent pas assez d’électricité », poursuit-il, lui qui se prononce pour le nucléaire. La CGT réclame une « analyse sérieuse de la privatisation et de la dérèglementation du secteur énergétique qui conduisent à une hausse massive des prix. » En clair, le syndicat de Montreuil souhaiterait lancer un débat sur la nationalisation des entreprises du secteur de l’énergie.

C’est la mère des batailles pour les syndicats. Tous veulent que les entreprises mettent la main à la poche pour partager au mieux la valeur créée. « La question des salaires est aujourd’hui absolument centrale, lance Yves Veyrier, le secrétaire général de Force ouvrière. Et non, augmenter les salaires n’est pas l’ennemi de l’emploi. C’est aussi relancer le pouvoir d’achat, relancer la consommation, favoriser l’activité économique et l’emploi. » Et de lancer un appel au gouvernement: « Nous lui demandons de jouer sur deux leviers à sa disposition: un coup de pouce au SMIC et une hausse du point d’indice. »

Mais pas sûr qu’il soit entendu. Car si l’exécutif a bien revalorisé le Smic de 35 euros par mois, il s’est abstenu de toute hausse exceptionnelle, arguant que cela pénaliserait l’emploi des peu qualifiés. « Ce serait donner un coup de canif à la reprise de l’emploi », a plaidé Bruno Le Maire, le ministre de l’Economie, soulignant que le gouvernement a déjà oeuvré pour les bas salaires avec la prime d’activité. Et de pousser aux négociations de branche et presser les entreprises d’augmenter les bas salaires. Message reçu par certains secteurs comme le commerce de détail où des discussions ont débouché sur une hausse des salaires de 1,5% à 2% selon les niveaux de qualifications.

Là encore, la CGT donne une mention passable. Dans les Echos, Philippe Martinez ne cache pas son scepticisme: « Il y a une solution simple: dès que le Smic augmente, il faut augmenter les minima de branche à ce niveau! On l’a proposé au gouvernement… Qui se cache derrière l’alibi du dialogue social. » Pour ne rien faire à ses yeux… Et de proposer de porter le salaire minimum à 2.000 euros par mois.

Pour la CFDT, le compte n’y est pas non plus. « Les salariés de deuxième ligne méritent mieux qu’une hausse de 2,2% du Smic, a martelé Laurent Berger. Les employeurs ont les cartes en main mais certains ne jouent pas le jeu. » Alors pour tordre le bras aux récalcitrants, le cédétiste propose de conditionner le versement des aides publiques à un dialogue social de qualité. Une marotte puisqu’il avait déjà demandé en 2020 que le plan de relance de 100 milliards, dont un tiers a été fléché sur les entreprises, soit contrôlé par le Conseil économique et social.

En tous les cas, tous les syndicats s’accordent sur une chose: le gouvernement se fourvoie en traînant des quatre fers sur le coup de pouce au Smic alors qu’il a fait passer au forceps sa grande réforme de l’assurance chômage. Selon les calculs de l’Unédic, organisme gestionnaire de ce régime paritaire, plus d’un million de personnes sont impactées par le changement de calcul du salaire journalier de référence (SJR). De quoi les mettre en rage: ils vont attaquer de concert la mesure devant le conseil d’Etat qui avait déjà statué en leur sens en juin dernier. Suite à un recours en référé de leur part, la plus haute juridiction administrative avait suspendu l’application du décret changeant le SJR. Et rien ne dit que l’issue soit plus favorable pour le gouvernement cette fois-ci.

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