Le département de la défense américain a reconnu, vendredi 17 septembre, qu’une frappe de drone à Kaboul le 29 août avait tué dix civils, dont sept enfants. Le Pentagone affirmait jusqu’ici que le missile, dernier tir connu de l’armée américaine avant son retrait d’Afghanistan, visait un engin explosif dans un véhicule suspecté d’appartenir à l’organisation Etat islamique au Khorassan (EI-K).
« Il est improbable que le véhicule et ceux qui sont morts aient été liés avec l’EI-K », a dit vendredi à la presse le général Kenneth McKenzie, chef des forces américaines en Afghanistan jusqu’à leur départ, qualifiant la frappe d’« erreur tragique ».
« Tirer les leçons de cette horrible erreur »
Ce changement de discours des militaires intervient après la publication par plusieurs médias, dont le New York Times, d’informations mettant en doute le profil terroriste du conducteur et des occupants du véhicule.
« Je présente mes plus sincères condoléances aux proches encore en vie de ceux qui ont été tués », a écrit dans un communiqué le secrétaire à la défense américain, Lloyd Austin, reconnaissant que l’homme pris pour cible était « juste une victime innocente, comme les autres personnes tragiquement tuées ». « Nous présentons nos excuses et nous nous efforcerons de tirer les leçons de cette horrible erreur », a-t-il ajouté
« Aucune armée ne travaille aussi dur que la nôtre pour éviter des victimes civiles. Quand nous avons des raisons de croire que nous avons pris des vies innocentes, nous enquêtons et, si c’est vrai, nous le reconnaissons », a-t-il dit.
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