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Cyberattaques : solennelle mise en garde des Occidentaux à la Chine

Les bureaux de Microsoft à Pékin, mardi 20 juillet 2021. ANDY WONG/ AP

Dans une mise en garde coordonnée, les Etats-Unis et leurs alliés ont accusé, lundi 19 juillet, la Chine d’activités « malveillantes » dans le cyberespace. Une initiative de naming and shaming (« dénonciation et condamnation » en anglais) sans précédent contre Pékin, selon Jim Lewis, spécialiste de technologies au Center for Strategic and International Studies (CSIS), un centre de recherche sur la sécurité à Washington. Jusqu’ici, les Etats-Unis s’en étaient plutôt pris à la Russie.

Dans des communiqués simultanés, les Etats-Unis, l’Union européenne, la Grande-Bretagne, l’Australie, la Nouvelle-Zélande, le Canada et le Japon ont accusé la Chine de coopérer avec des cybercriminels pour pirater des entreprises occidentales. L’OTAN s’est jointe sur un mode plus réservé, prenant acte des déclarations des alliés et affirmant sa « solidarité » avec eux pour « contrer » les cybermenaces dans tous leurs registres. « Nous appelons tous les Etats, y compris la Chine, à respecter leurs obligations internationales, y compris dans le cyberespace », a fait savoir l’organisation transatlantique.

La Chine a « un comportement irresponsable, perturbateur et déstabilisant dans le cyberespace, ce qui représente une menace majeure pour l’économie et la sécurité » des Etats-Unis et de leurs partenaires, a déclaré le secrétaire d’Etat, Antony Blinken. Son homologue britannique, Dominic Raab, a renchéri : « Le gouvernement chinois doit mettre un terme à son cybersabotage systématique et doit être tenu responsable s’il ne le fait pas. » Pour le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, les piratages opérés depuis la Chine aux fins de « vol de propriété intellectuelle et espionnage » représentent une menace pour la sécurité et « d’importantes pertes économiques pour les institutions et les entreprises » de l’Union européenne.

Les alliés ont imputé à la Chine le piratage du service de messagerie Exchange de Microsoft. Celui-ci, en mars, avait affecté plus de 30 000 organisations américaines – petites entreprises, banques, administrations, compagnies d’électricité, collectivités locales – et plus de 150 000 serveurs dans le monde entier. Les hackeurs avaient détecté une faille dans le logiciel de Microsoft, très répandu dans le monde des affaires. La firme de Seattle avait mis en cause un groupe de pirates lié au gouvernement chinois appelé « Hafnium », un acteur « hautement qualifié et sophistiqué », selon l’expression du géant de l’informatique.

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