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les coureurs du Tour de France racontent leur étape dantesque

La 9e étape du Tour de France, remportée par Ben O’Connor ce dimanche, a été marquée par le froid et la pluie sur la route vers Tignes. Après une semaine éprouvante, les coureurs ont connu une nouvelle journée de souffrance.

Transis par la pluie et le froid, les coureurs ont particulièrement souffert ce dimanche, au cours de la 9e étape du Tour de France. Bien que vainqueur et forcément souriant à l’arrivée à Tignes, l’Australien Ben O’Connor a qualifié les conditions d’ »atroces ». Un sentiment partagé par le reste du peloton, dont une grosse partie est arrivée à Tignes plus d’une demi-heure après le héros du jour et à la limite des délais, après une journée de souffrance.

Alaphilippe pied à terre pour se changer

« C’était dantesque, on s’y attendait, mais je ne pensais pas à ce point », grimaçait Julian Alaphilippe. Le champion du monde, qui avait pourtant pris part à l’échappée en début de journée, a fini à plus de 34 minutes de la tête. En pleine course, il a dû poser pied à terre et se rendre à sa voiture pour enfiler un imperméable. « Il valait mieux s’arrêter pour changer de vêtements. De toute façon, j’avais les mains gelées et je n’aurais pas pu le faire tout seul. J’avais les jambes un peu tétanisées, j’ai fini comme j’ai pu. Je voulais tout donner. Demain (lundi), c’est repos, je pense que ça va faire du bien à tout le monde. »

« Le plus froid que j’ai eu, c’est sur la première longue descente après le col des Saisies (le deuxième de la journée), on a pris beaucoup de pluie… T’es obligé de rouler un peu vite, sinon t’as vraiment trop froid, soufflait Julien Bernard. C’est rare d’avoir aussi froid sur le Tour. Ça fait vraiment des dégats, entre aujourd’hui, hier… Je n’ai jamais fini une première semaine de grand Tour mort comme ça. » « J’ai vraiment failli me faire avoir dans la descente, j’étais vraiment tétanisé, comme tous les coureurs, expliquait Franck Bonnamour, pourtant 5e de l’étape. Il fallait vite remonter pour se réchauffer. »

Une douzaine de coureurs sur le carreau

Pour certains, le simple fait d’avoir vu la ligne d’arrivée dans les délais impartis valait une victoire. C’était notamment le cas pour Mark Cavendish, maillot vert détrempé sur le dos et yeux embués de larmes à Tignes. « J’étais terrifié par cette étape, je suis très ému de l’avoir terminée, se réjouissait tant bien que mal le Britannique. Je savoure le fait d’être encore en course. Mais le pire, c’est qu’il y aura d’autres journées comme celle-là. Aujourd’hui, j’ai pu compter sur Tim Declercq et sur Michael Morkov, comme sur les sprints. Je suis reconnaissant… et physiquement cassé. »

Si la journée a un peu agité le classement général, elle a surtout fait des dégâts dans le peloton, qui a perdu une douzaine d’unités. En plus de Primoz Roglic et Mathieu Van der Poel, non partants, Tim Merlier a abandonné en cours de journée, tout comme Nans Peters. Sept coureurs sont eux arrivés hors délais, dont les sprinteurs français Arnaud Démare et Bryan Coquard, mais aussi le Sud-Africain Nic Dlamini, qui a tenu à terminer l’étape tout de même… 1h24 après le vainqueur.

Corentin Parbaud Journaliste RMC Sport

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