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En Chine, les défis d’un parti communiste centenaire

Des touristes participent à une reconstitution dans un parc d’attractions consacré à l’histoire du Parti communiste, à Huanggang, dans le Hubei, le 26 juin 2021. STR / AFP

Ouverture dans la capitale d’un musée permanent consacré au Parti communiste chinois (PCC) le 22 juin, feu d’artifice au Stade olympique de Pékin, le 28, devant 90 000 personnes, remise d’une médaille à 29 membres du parti particulièrement méritants mardi 29 juin, spectaculaires éclairages à Shanghaï à partir du 30… La Chine vit depuis quelques jours au rythme des commémorations marquant le 100e anniversaire de la création du Parti communiste, en juillet 1921. Clou des festivités : une cérémonie présidée par le secrétaire général du PCC, Xi Jinping, le 1er juillet, place Tiananmen. Mais quelle cérémonie ? Mystère.

Si des dizaines de milliers de Chinois et des centaines de diplomates et de journalistes étrangers y ont été invités depuis des semaines, aucune information officielle n’a filtré sur son contenu. Pourtant, les participants doivent avoir été vaccinés, avoir passé la nuit précédente dans un hôtel réquisitionné par le parti, s’être soumis, mardi, à un test PCR, et pour les Chinois, ne pas avoir quitté la capitale durant au moins les quinze jours précédents. Autant de conditions drastiques qui devraient leur permettre d’assister – de loin – à ce que tout le monde attend : un discours de Xi Jinping prononcé face à la place Tiananmen.

La plupart des ambassadeurs occidentaux – dont la quasi-totalité des Européens – se feront représenter par leur diplomate le plus haut gradé. Tous, cependant, observent, sidérés, la transformation du monde qui se déroule depuis quelques années sous leurs yeux. Ils constatent la mobilisation de tout un régime au service d’un homme et de son objectif : faire de la Chine la première puissance mondiale d’ici à 2049. Un régime dont la propagande, urbi et orbi, n’a d’égale que la paranoïa à l’égard des étrangers mais aussi de sa propre population.

« Le parti est au-dessus de tout »

Paradoxe : la Chine s’isole d’un monde dont elle ambitionne de devenir le centre. Tout comme ses dirigeants entendent régir la vie de leurs concitoyens dans les moindres détails – « le parti est au-dessus de tout », selon Xi Jinping – tout en demeurant de parfaits inconnus. Parions qu’il n’y a pas un Chinois sur mille – et sans doute bien moins – qui soit capable de citer spontanément le nom des sept membres du comité permanent de bureau politique du PCC, ces sept hommes qui dirigent le pays et qui, jeudi, seront vraisemblablement alignés à une distance respectueuse du premier d’entre eux, le seul qui attire la lumière : Xi Jinping.

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