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Covid-19 : l’Espagne et le Portugal durcissent les conditions d’entrée des Britanniques sur leur territoire

Des touristes profitent d’une journée à la plage de Magaluf, à Calvia, sur l’île baléare de Majorque, le 28 juin 2021. JAIME REINA / AFP

L’avancée de la circulation du variant Delta, dit « indien », dans la péninsule ibérique inquiète les autorités portugaises et espagnoles. Jusque-là réticentes à imposer des mesures de restrictions sévères aux voyageurs britanniques, qui représentent près d’un quart des touristes internationaux dans ces deux pays, elles ont finalement annoncé coup sur coup, dimanche 27 et lundi 28 juin, de nouvelles mesures visant à durcir les contrôles.

Le 27 juin, le gouvernement portugais a ainsi imposé, en plus du test PCR négatif de moins de soixante-douze heures obligatoire déjà en vigueur, que les touristes non vaccinés en provenance du Royaume-Uni observent quatorze jours de quarantaine. Alors que le variant Delta ne représentait que 4 % des nouveaux cas en mai, il serait à l’origine de 55 % de ceux-ci en juin, selon l’Institut national de santé public Dr Ricardo Jorge (INSA).

Sa répartition est encore très hétérogène – de 3 % dans les Açores, à 94 % dans l’Alentejo. Cependant, l’INSA s’attend à ce qu’il devienne « dominant sur tout le territoire dans les prochaines semaines ». Pour le médecin et membre du comité de suivi de la pandémie Artur Paiva, l’immunité de groupe ne serait de ce fait finalement atteinte qu’avec un taux de vaccination de près de 85 %. « Pour la seconde fois, nous avons peut-être réagi trop lentement quant à l’apparition d’un nouveau variant, en décembre, l’Alpha et maintenant le Delta », a-t-il regretté mardi.

Sévèrement confinés entre janvier et avril, les Portugais avaient ensuite entamé un déconfinement très progressif. Le 17 mai, le Portugal, classé « vert » – c’est-à-dire destination sûre – par le Royaume Uni était devenu le seul pays de l’Union européenne à accueillir des touristes britanniques. Trois semaines plus tard, le 3 juin, le pays avait été reclassé en orange par Londres, ce qui a provoqué le départ précipité de centaines de visiteurs désireux d’éviter la quarantaine de dix jours à leur retour. Avec un taux d’incidence remonté à 124 cas pour 100 000 habitants sur quatorze jours, le gouvernement du socialiste Antonio Costa a décidé de fermer la zone métropolitaine de Lisbonne, abritant 30 % de la population portugaise, durant les week-ends.

Plus de 5 000 personnes en quarantaine

En Espagne, où le taux d’incidence commence tout juste à repartir légèrement à la hausse après deux mois de baisse ininterrompue, le chef du gouvernement, Pedro Sanchez, est revenu sur la décision, prise le 24 mai, de laisser les Britanniques, alors forts d’un taux d’incidence très bas, entrer sur le territoire sans tests ni vaccins. A partir du 30 juin, ils devront, comme les autres européens, présenter un test PCR de moins de soixante-douze heures ou être à jour dans leur vaccination. « L’évolution du taux d’incidence au Royaume-Uni, très au-dessus de 150 cas pour 100 000 habitants, est négative. Par conséquent, nous devons tous prendre des précautions additionnelles », a expliqué le chef de l’exécutif socialiste lundi. Les tour-opérateurs et les touristes ont trois jours pour s’adapter.

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