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Nouvelle crise entre le Canada et la Chine sur les droits humains

Au siège des Nations unies, à New York, le 20 mai 2021. ANGELA WEISS / AFP

A l’occasion de l’ouverture de sa 47e session, le Conseil des droits de l’homme des Nations unies a été le théâtre, mardi 22 juin, d’une nouvelle passe d’armes entre le Canada et la Chine, deux pays en pleine crise diplomatique depuis l’arrestation à Vancouver, en décembre 2018, à la demande de la justice américaine, de Meng Wanzhou, directrice financière de Huawei et fille du fondateur de l’entreprise chinoise de télécommunications.

L’ambassadrice du Canada auprès de l’ONU, Leslie Norton, a lu une déclaration signée par une quarantaine de pays, dont les Etats-unis et la France, dénonçant l’état des droits de l’homme en Chine. « Nous sommes gravement préoccupés par la situation des droits humains dans la région autonome ouïgoure du Xinjiang, a-t-elle déclaré. Des rapports crédibles indiquent que plus d’un million de personnes ont été arbitrairement détenues au Xinjiang et qu’il existe une surveillance généralisée visant de manière disproportionnée les Ouïgours et les membres d’autres minorités, ainsi que des restrictions aux libertés fondamentales et à la culture ouïgoure. »

Les pays signataires demandent à la Chine de donner « un accès immédiat, significatif et sans entrave au Xinjiang aux observateurs indépendants, y compris à la haut-commissaire des Nations unies aux droits de l’homme [Michelle Bachelet]. Enfin, nous restons profondément préoccupés par la détérioration des libertés fondamentales à Hongkong dans le cadre de la loi sur la sécurité nationale, et par la situation des droits humains au Tibet », a ajouté Leslie Norton.

Le « bilan ignoble » des Occidentaux

Cette déclaration conjointe étant attendue depuis plusieurs jours à Genève, où s’est tenue la réunion par visioconférence, Pékin avait pris soin de préparer sa réplique. Avant même que l’ambassadrice canadienne ne prenne la parole, le représentant de la Chine, Jiang Duan, appuyé par la Russie, la Biélorussie, la Corée du Nord, le Venezuela, l’Iran, la Syrie et le Sri Lanka, a dénoncé « les graves violations des droits humains dont sont victimes les populations autochtones au Canada ». La déclaration évoque la récente découverte des dépouilles de 215 enfants près de l’ancien pensionnat autochtone de Kamloops, en Colombie-Britannique. La Chine a réclamé une « enquête impartiale sur tous les cas où des crimes ont été commis contre les populations autochtones, notamment contre les enfants, afin de traduire en justice les responsables et d’offrir une pleine réparation aux victimes ».

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