Publié le : 06/06/2021 – 12:33
L’explosion criminelle d’un bus a fait au moins 11 morts, dont des enfants, dans l’Ouest de l’Afghanistan, a annoncé dimanche un responsable. Elle fait suite à une série d’attaques ayant visé, cette semaine, au moins quatre minibus de passagers dans les quartiers chiites de Kaboul.
Au moins 11 civils sont morts, dont trois enfants et quatre femmes, dans l’explosion de leur bus dans l’Ouest de l’Afghanistan, a annoncé dimanche 6 juin un responsable. Cette attaque est la dernière en date d’une série visant les transports.
L’attentat s’est produit samedi soir dans la province de Baghdis, limitrophe du Turkménistan, dans un contexte de grande incertitude et de violences multiples, généré par le retrait accéléré des forces américaines du pays.
Le gouverneur provincial de Baghdis, Hessamuddin Shams, a accusé les Taliban d’avoir dissimulé une bombe sur la route déclenchée au passage du bus.
Le bilan de 11 morts a été confirmé par un autre responsable provincial, Khodadad Tayeb, qui a précisé qu’après l’explosion le bus avait plongé dans un ravin de cette province montagneuse.
Cette attaque survient après une série qui a visé cette semaine au moins quatre minibus de passagers dans les quartiers chiites de Kaboul, faisant une douzaine de morts et une vingtaine de blessés.
Deux de ces attaques ont été revendiquées par l’organisation État Islamique, dont les combattants – toujours présents dans l’Est et le Nord du pays, selon l’ONU – visent spécifiquement la minorité chiite hazara.
Un retrait américain anticipé
Simultanément, les Taliban multiplient les offensives contre les positions de l’armée afghane dans de nombreuses provinces, y compris autour de Kaboul.
Ils ont annoncé samedi avoir « conquis le district de Deh Yak » dans la province de Ghazni, à environ 150 km au sud de la capitale. Mais les autorités assurent avoir simplement « réinstallé » leurs forces dans une autre zone.
Ghazni est un verrou important sur l’axe majeur qui relie Kaboul à Kandahar, la grande province et capitale du Sud, bastion des Taliban. Les insurgés avaient brièvement pris le contrôle de la ville de Ghazni, en 2018, avant d’en être chassés.
Depuis l’accord de retrait signé en février 2020 entre les Taliban et les Américains, le président Joe Biden a ordonné un retrait complet des forces avant la date symbolique du 11 septembre. Le Pentagone a fait savoir cette semaine que les opérations étaient déjà complétées pour près de moitié. Elles pourraient être achevées d’ici début juillet.
Avec AFP
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