Secrétaire général de la défense et de la sécurité nationale (SGDSN), Stéphane Bouillon a indiqué dans le cadre d’une audition auprès de la commission Défense de l’Assemblée nationale qu’une structure visant à lutter contre la manipulation de l’information devrait voir le jour à la rentrée.
À la fin de l’année, cette structure devrait compter entre une quarantaine et une soixantaine de personnes avec pour ambition d’être en mesure de détecter rapidement et caractériser des attaques quand elles proviennent de l’étranger.
Il est notamment question de menace d’ingérence numérique lors d’événements sensibles comme pour la tenue d’élections par exemple.
» Il ne s’agit pas de corriger ou de rétablir la vérité. […] Notre objectif est d’arriver à détecter les attaques quand elles viennent de l’étranger, les caractériser et ainsi d’une certaine manière les attribuer pour pouvoir ensuite permettre aux hommes politiques, diplomates, à la justice et à la presse de constater que sur 400 000 tweets de reprise de telle ou telle information, il y en a 200 000 qui viennent d’une ferme à bots dans une région qui n’est pas dans notre pays. «
Stéphane Bouillon a également fait allusion à des fermes à trolls basées à l’étranger et des organisations hostiles à la France qui diffusent et amplifient des nouvelles susceptibles de nuire à l’ordre public.
Pour assurer la transparence de la structure, un comité serait composé de membres du Conseil d’État, du Conseil supérieur de l’audiovisuel, représentants de la justice, politiques ou encore des journalistes.
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