La Bourse de Paris poursuivait son rebond (+0,86%) mardi à la mi-journée, gagnée par l’optimisme ambiant quant au redémarrage des économies, qui se trouvait renforcé par de bons indicateurs et une forte hausse des prix du pétrole.
Vers 13H06 (11H06 GMT), l’indice CAC 40 progressait de 55,27 points, à 6.502,44 points, après être monté jusqu’à 6.504,41 points, un nouveau plus haut depuis le 20 septembre 2000. La veille, il avait terminé en baisse de 0,57%.
Les investisseurs accueillaient avec enthousiasme une salve d’indicateurs publiés dans la matinée, à commencer par le taux d’inflation de la zone euro.
Ce dernier a poursuivi sa hausse en mai, tirée par les prix de l’énergie, et a atteint 2% sur un an, la limite haute de l’objectif fixé par la Banque centrale européenne (BCE), tandis que le chômage a reflué à 8%, selon Eurostat.
« La récente envolée des prix consécutive à la reprise de l’activité a alimenté les craintes d’un retrait prématuré des mesures de soutien des banques centrales », observe Franklin Pichard, le directeur général de Kiplink Finance.
Le secteur bancaire affiche des gains importants « dans le sillage de la hausse du rendement des emprunts souverains à 10 ans en Europe et vient ainsi dynamiser » l’indice parisien, poursuit-il.
Toujours au chapitre des indicateurs, l’activité du secteur manufacturier français a fortement rebondi en mai et son taux de croissance « affiche son plus haut niveau » depuis plus de vingt ans, mais les arriérés de production se sont accumulés, selon le cabinet IHS Markit.
Outre-Atlantique est également attendu l’indice d’activité manufacturière ISM pour mai.
Les investisseurs devraient pour l’heure se focaliser sur la réunion de l’Opep et de ses alliés, qui débute à 13H00 heure de Paris (11H00 GMT), et dont l’anticipation a entraîné une forte hausse des cours du pétrole, et par ricochet des valeurs liées aux matières premières.
L’Opep+ doit arrêter la quantité de barils que produira l’organisation au cours des mois à venir, dans un contexte de reprise de la demande.
Les matières premières caracolent
Tirées par la hausse des prix du brut, les valeurs minières et pétrolières menaient la danse.
Aperam se hissait en tête du SBF 120 (+6,14% à 48,41 euros), talonné par CGG (+5,21% à 0,94 euro), Vallourec (+3,82% à 28,84 euros) ou encore TechnipFMC (+3,78% à 7,25 euros). Eramet (+2,52% à 61,05 euros), ArcelorMittal (+2,27% à 27,51 euros) et TotalEnergies (+2,24% à 38,76 euros) suivaient.
Les bancaires rebondissent
Les valeurs bancaires, à la peine ces derniers jours en raison notamment du reflux des rendements obligataires, reprenaient du poil de la bête.
Crédit Agricole montait de 1,61% à 12,40 euros, Société Générale prenait 1,20% à 26,52 euros et BNP Paribas s’appréciait de 1,07% à 56,45 euros.
Saint-Gobain s’allège en Allemagne
Saint-Gobain gagnait 2,17% à 56,01 euros après avoir annoncé lundi qu’il avait cédé une partie de ses activités de transformation de verre en Allemagne, dans le cadre de la stratégie « d’optimisation » de son portefeuille.
AB Science suspendu
Le titre de la biotech française était toujours suspendu à la Bourse de Paris. Le groupe a indiqué mardi avoir interrompu des essais cliniques pour sa molécule phare, le masitinib, au niveau mondial, après avoir « identifié un risque potentiel de cardiopathie ischémique ».
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