Donald Trump a obtenu une nouvelle fois gain de cause. A son instigation, les républicains du Sénat ont bloqué vendredi 28 mai la création d’une commission d’enquête indépendante dédiée à l’attaque contre le Capitole, à Washington, menée par certains de ses sympathisants, le 6 janvier.
Cet assaut visait à empêcher la certification des résultats de l’élection présidentielle de novembre 2020 contestés par l’ancien président. Ce dernier assure sans la moindre preuve qu’une « fraude massive » l’a privé de sa réélection. L’attaque n’avait retardé que de quelques heures seulement la certification, en dépit des votes négatifs de plus d’un tiers des élus républicains des deux chambres.
Le projet de commission d’enquête, sur le modèle de celle constituée après les attentats du 11-Septembre semblait relever de l’évidence après cette attaque sans précédent dans l’histoire américaine.
Chaque épisode tragique vécu par les Etats-Unis, de l’attaque de Pearl Harbor, en 1941, à l’assassinat de John Kennedy, en 1963, a été suivi par des investigations approfondies confiées à des personnalités indépendantes. Après des semaines de tractations, un compromis avait même été forgé par deux responsables des deux partis, les démocrates finissant par accepter l’ensemble des exigences républicaines.
« De quoi avez-vous peur ? »
Mais Donald Trump s’est aussitôt élevé contre cette perspective depuis son exil de Mar-a-Lago, en Floride, pestant contre un « piège démocrate ». « Les républicains doivent devenir beaucoup plus durs et plus intelligents, et cesser d’être utilisés par la gauche radicale. Espérons que Mitch McConnell et Kevin McCarthy écoutent ! », avait-il tonné. Le chef de la minorité républicaine au Sénat et son homologue à la Chambre des représentants, pourtant très critiques de l’attitude de l’ancien président pendant les événements, ont alors obtempéré, refusant de faire la lumière sur l’attaque, ses ressorts et tout particulièrement le rôle joué par Donald Trump pendant la journée du 6 janvier.
Le projet de commission a pu passer l’étape de la Chambre des représentants, où une majorité simple démocrate suffisait, mais il a buté contre le « filibuster » républicain au Sénat. Dans une haute assemblée divisée en deux camps égaux de cinquante élus départagés par la voix prépondérante de la vice-présidente Kamala Harris, par ailleurs présidente du Sénat, une majorité qualifiée de soixante voix y était en effet nécessaire.
Il vous reste 58.69% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.
L’article Aux Etats-Unis, les républicains bloquent la création d’une commission d’enquête sur l’attaque du Capitole est apparu en premier sur zimo news.