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Leclerc et Ferrari, la poisse à Monaco

Si Ferrari a dominé les essais libres du Grand Prix de Monaco depuis jeudi, l’écurie italienne n’a gagné que deux fois en 20 ans en Principauté. Même son pilote local, Charles Leclerc, joue de malchance à Monaco depuis plusieurs années.

Ferrari à Monaco, c’est tout ou rien. En 2001, Michael Schumacher s’impose en patron devant Rubens Barrichello pour un doublé historique. Le pilote allemand, sans avoir décroché la pole position, est finalement parti sans personne devant lui après le problème mécanique de David Coulthard dans le tour de préparation. A l’époque, « Schumi » décroche sa troisième victoire en cinq ans dans les rues monégasques. Ferrari est intouchable mais connait, sans le savoir, la fin de son règne à Monaco.

La parenthèse enchantée de 2017

La Scuderia a en effet dû patienter 16 ans pour gagner de nouveau en Principauté. En 2017, Kimi Räikkönen domine les qualifications devant son coéquipier Sebastian Vettel. Les deux hommes intervertissent leurs positions en course pour offrir un nouveau doublé à Ferrari. L’Allemand, sur la plus haute marche du podium, réalise alors l’exploit dont n’ont pas été capables Felipe Massa, Kimi Räikkönen et Fernando Alonso. Tous ont connu le podium à Monaco avec l’écurie italienne, mais jamais la victoire.

Sur les vingt dernières années, il y a donc quatre équipes qui comptent autant voire plus de victoires que Ferrari à Monaco: McLaren (quatre victoires), Renault (deux), Red Bull (quatre) et Mercedes (cinq). Lewis Hamilton et Nico Rosberg, trois succès chacun, font même mieux à titre individuel que le Scuderia au complet au XXIe siècle.

Leclerc, le Monégasque maudit

Charles Leclerc, désormais porte-étandard de Ferrari, se verrait bien replacer la Scuderia au sommet et ainsi succéder à Louis Chiron, seul monégasque vainqueur du GP de Monaco, en 1931. Mais il semble jouir à domicile d’une malédiction similaire à celle de son écurie. Dès ses premiers pas sur le Grand Prix, en Formule 2, il avait été contraint à l’abandon sur problème mécanique. Le début d’une série de galères sur un circuit qu’il connait par cœur.

En 2018, pour sa première saison en F1 avec Sauber, il perd les freins de sa monoplace après 70 tours. Résultat: accident et abandon. Un an plus tard, avec Ferrari, il domine les essais libres mais ne passe pas la Q1 le samedi. En cause, une erreur grossière de son équipe, trop concentrée sur son coéquipier Sebastian Vettel et incapable de se rendre compte que Leclerc allait se faire éjecter dès la première session de qualifications.

« Je vais devoir prendre des risques quitte à me crasher », annonce alors Leclerc avant de s’élancer de la 15e place sur la grille. Avec trois dépassements lors des premiers tours, le Monégasque fait le spectacle mais se montre un peu trop gourmand. Au moment d’attaquer Nico Hulkenberg, il crève en touchant le rail. Sa voiture s’endommage rapidement et il doit encore une fois abandonner. Le Grand Prix étant annulé en 2020, le pilote de 23 ans n’a pas encore pu effacer ce mauvais souvenir.

Pour retrouver trace d’un Charles Leclerc qui s’impose à Monaco, il faut remonter à ses années karting. « Je n’ai pas eu beaucoup de réussite ici, mais qui sait, peut-être que la chance va tourner cette année », a indiqué le Monégasque cette semaine. Avec une monoplace enfin à l’aise dans les parties sinueuses, il peut légitimement espérer mettre fin à la malédiction. Et si par hasard, Ferrari réalisait un doublé, alors la tradition serait respectée.

Robin Wattraint Journaliste RMC Sport

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