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Les centres de soins au secours de jeunes animaux sauvages « sauvés » à tort !

Les beaux jours arrivent… les animaux sauvages en détresse aussi. Les centres de sauvegarde de la faune sauvage se mobilisent pour venir en aide aux juvéniles, parfois « sauvés » à tort en cette période de l’année. 30millionsdamis.fr alerte contre ces prises en charge malheureuses qui mettent leurs jours en danger.

Petits mammifères, rapaces, passereaux… Comme chaque année, « les juvéniles arrivent en forceplus encore que d’habitude à la même date, constate le centre de soins Faune Alfort, situé en région parisienne et partenaire de la Fondation 30Millions d’Amis. Le confinement très relatif que nous vivons ne les freine pas ! »  

 

Ce n’est que si l’animal est blessé – ou en présence de deux bébés au sol – qu’il faudra contacter le centre de soins.

B. Vavasseur 

Parmi les nouveaux arrivants, nombreux sont ceux qui ont été malheureusement… recueillis à tort. Leurs parents se sont probablement mis en quête de nourriture ou à l’abri d’un danger (parfois la présence même de celui ou celle qui est intervenu pour le sauver!) mais ils reviendront, dès que possible, auprès de leur petit. « En ramassant un jeune animal, vous avez plus de chances de faire mal que bien, explique Jean-François Courreau, Président de Faune Aflort. Alors, pour ne pas soustraire un animal à ses parents, toujours observer avant d’agir. »

Oisillons

Les oisillons en sont les premières victimes. Car au moment de leur premier envol, les petits peuvent tomber du nid. Et, certains promeneurs, peu informés, sont alors tentés de les recueillir, à tort, pour les déposer dans un centre de sauvegarde pour la faune. Or, la plupart du temps, les petits ne sont pas en détresse. Pire : le trajet vers la clinique pourrait affaiblir ces êtres fragiles.  « Si vous voyez un poussin au sol, cela ne veut pas forcément dire qu’il est en danger. Il poussera des cris et avertira ses parents pour qu’ils continuent de le nourrir, explique l’association CHENE. S’il y a un risque de prédation (chien,chat…) vous pouvez le placer en hauteur sur des branches ».  Ce n’est qu’en cas de blessure apparente (aile pendante, saignement…) que le juvénile devra être transporté, avec précautions, vers un centre de soins.

Bébés écureuils

 « En cette période de l’année, les petits écureuils font face à trois grandes menaces que sont les élagueurs, les chats (dont la salive est très toxique pour ces petits mammifères) et les randonneurs qui – là encore – ramassent parfois à tort les petits tombés de leur nid, confie à 30millionsdamis.fr Béatrice Vavasseur, la responsable du « refuge de l’écureuil roux » (77) qui accueille, soigne et réhabilite les écureuils roux orphelins et adultes blessés. Comme pour tout autre animal sauvage, la présence d’un seul petit au sol ne doit pas inquiéter. Ce n’est que si l’animal est visiblement blessé – ou en présence de deux bébés tombés du nid – qu’il conviendra de contacter le centre de soins le plus proche qui vous expliquera comment procéder. »
Depuis le début de l’année 2021, le refuge a recueilli, soigné et nourri une vingtaine de hérissons. Parmi eux, ce jeune écureuil rescapé arrivé début avril est actuellement choyé entre les mains de sa soigneuse. D’ici quelques semaines, il sera relâché dans son milieu naturel. Cette année, ils sont déjà une quinzaine à avoir retrouvé la liberté grâce au dévouement de B. Vavasseur.

Renardeaux

De la même manière, il n’est pas rare que des renardeaux soient – eux aussi – ramassés à tort par des promeneurs, si bien attentionnés soient-ils. Car un renardeau seul n’est pas systématiquement orphelin. « Les nouveaux-nés dépendent de leur mère qui doit rester constamment à leurs côtés les 2 premières semaines, explique J.-F. Courreau.  En revanche, à 3 / 4 semaines, ils commenceront à sortir du terrier pour explorer leur environnement ». Or, un jeune goupil recueilli s’imprégnerait rapidement à l’humain, au risque de ne pas pouvoir survivre dans la nature s’il venait à être relâché.  

Faons

En 2019, c’est un jeune faon qui avait été victime du « syndrome de Bambi ». Il avait été écupéré par une famille au bord de la route (alors que sa mère était probablement dans les parages), au risque d’être imprégné par ses « sauveurs » et de ne plus pouvoir retrouver son état sauvage. La Fondation 30 Millions d’Amis avait alors pris en charge l’animal pour l’acheminer vers le centre de sauvegarde de la Dame Blanche où il a été gardé quelques jours en observation avant d’être relâché dans son milieu naturel. Une chance que « les chevreuils reprennent très vite leur état sauvage », selon Gérard Bertran directeur du centre.

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