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Au Royaume-Uni, succession de scandales embarrassants pour Boris Johnson

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Le premier ministre britannique, Boris Johnson, à Llandudno, le 26 avril 2021. Le premier ministre britannique, Boris Johnson, à Llandudno, le 26 avril 2021.

Etonnant retournement d’atmosphère politique au Royaume-Uni : alors que Boris Johnson avait presque réussi à faire taire les critiques sur sa gestion ratée de la crise sanitaire en 2020 grâce à une campagne vaccinale réussie, le premier ministre britannique est de nouveau cerné par les affaires. Soupçons de mensonges et de corruption au plus haut niveau, les révélations se succèdent à un tel rythme depuis quelques jours qu’il y a de quoi s’y perdre.

Le 25 avril, le Daily Mail assure qu’en octobre 2020, Boris Johnson aurait lancé, à l’issue d’une réunion cruciale à Downing Street, à propos d’un deuxième confinement – qui fut décrété fin octobre, pour un mois –, « je préfère laisser s’entasser des morts par milliers plutôt qu’un nouveau f… confinement ! » Le premier ministre a énergiquement démenti avoir prononcé ces mots, lundi 26 avril (« c’est n’importe quoi »). Mais la BBC maintenait, lundi soir, que ces propos avaient bien été tenus.

C’est loin d’être la première fois que M. Johnson, ex-journaliste à succès, se laisse aller à des écarts de langage. Au début de la pandémie, il aurait par exemple baptisé « opération dernier souffle » un appel à fabriquer des respirateurs lancé en urgence auprès des industriels. Mais l’évocation des « piles de corps » a été très mal reçue par les familles endeuillées, regroupées au sein du collectif « Bereaved Families for Justice UK », qui ont par dizaines réagi sur Twitter, expliquant que leurs mères, pères, etc. décédés du virus « n’étaient pas que des corps ». Le collectif, qui a érigé un très long « mur du souvenir » au cœur de Londres en hommage aux 128 000 victimes de la crise sanitaire dans le pays, réclame (toujours en vain) une enquête publique sur la gestion de la pandémie par Downing Street.

Qui a payé pour la très coûteuse rénovation de l’appartement du premier ministre au 1er étage du 11 Downing Street ? Supervisée, selon une partie des médias britanniques, par Carrie Symonds, la compagne de Boris Johnson (qui se serait inspirée de la décoratrice d’intérieur Lulu Lytle), cette rénovation aurait coûté jusqu’à 200 000 livres sterling, alors que le premier ministre ne dispose que d’une enveloppe de 30 000 livres sterling par an pour ses appartements privés. Qui a avancé la différence ? Dominic Cummings, ex-conseiller spécial de Boris Johnson, soupçonné d’alimenter la presse avec les révélations des derniers jours, a affirmé dans un post de blog incendiaire, le 23 avril, que le premier ministre comptait sur la générosité de « donateurs » qui « paieraient secrètement » les factures.

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