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Covid-19 dans le monde : la Belgique et les Pays-Bas contraints d’alléger le confinement malgré une « stagnation à haut niveau »

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Le 23 avril, à Bruxelles, le premier ministre belge Alexander De Croo (au centre) a annoncé notamment une réouverture des terrasses  jusqu’à 22 heures et la reprise des activités pour les coiffeurs et les métiers de contact non médicaux. Le 23 avril, à Bruxelles, le premier ministre belge Alexander De Croo (au centre) a annoncé notamment une réouverture des terrasses  jusqu’à 22 heures et la reprise des activités pour les coiffeurs et les métiers de contact non médicaux.

Il restait un seul lit disponible dans les unités de soins intensifs à Bruxelles, lundi 19 avril, quand un violent incendie a éclaté dans la ville, obligeant les services de secours à improviser pour sauver des victimes. Jeudi, 82 lits seulement étaient inoccupés à l’échelle de toute la Belgique, et des patients ont dû être transférés en Allemagne.

Vendredi 23 avril, pourtant, le premier ministre, Alexander De Croo, tenait à annoncer « de bonnes nouvelles » : les terrasses pourront rouvrir jusqu’à 22 heures, il ne sera plus nécessaire de prendre rendez-vous pour se rendre dans un magasin à partir du 26 avril et, à la même date, les coiffeurs et les métiers de contact non médicaux pourront reprendre leurs activités. En juin, les événements en plein air et à l’intérieur pourront réunir jusqu’à 200 personnes. Si, du moins, 80 % des personnes souffrant de comorbidités sont vaccinées contre le Covid-19 et s’il y a moins de 500 patients en soins intensifs – on en compte environ le double actuellement.

Le « dernier tournant »

Le premier ministre a évoqué la situation « préoccupante » des hôpitaux avant de parler d’un « dernier tournant avant la ligne droite ». Un propos prudent, censé ménager sa propre majorité, divisée, les régions – parfois en désaccord avec son gouvernement fédéral –, et des experts qui évoquent une « stagnation à haut niveau » des indicateurs de la pandémie.

La pression de l’opinion et de divers lobbys était toutefois devenue trop forte pour maintenir l’intégralité du dispositif de semi-confinement. Risquées, les décisions adoptées vendredi restent, en outre, insatisfaisantes aux yeux de certains. Le monde culturel, notamment, a indiqué qu’il commencerait, le 30 avril, une campagne de désobéissance en bravant l’interdiction d’accueillir du public. Un mouvement baptisé Still Standing for Culture (« encore debout pour la culture »), qui regroupe une centaine de théâtres, de cinémas, de centres culturels etc., entend dénoncer les inégalités de traitement dont le secteur se dit victime. Il refuse de se contenter des expériences que comptent mener, en mai, les pouvoirs publics pour trouver les moyens d’éviter les contaminations.

Des restaurateurs, parfois soutenus par le maire de leur ville, ont évoqué, eux, leur décision de rouvrir le 1er mai. Le Collège des procureurs généraux les a mis en garde contre le risque de poursuites, et le gouvernement leur a indiqué qu’ils risquaient, dès lors, de ne plus bénéficier d’indemnités.

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