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Au Danemark, un « Coronapas » pour accélérer les réouvertures

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A l’entrée du Musée Glyptotek, à Copenhague, des employés vérifient le « Coronapas » de Inge Horup, une retraitée qui vient visiter ce lieu public, le 21 avril 2021. A l’entrée du Musée Glyptotek, à Copenhague, des employés vérifient le « Coronapas » de Inge Horup, une retraitée qui vient visiter ce lieu public, le 21 avril 2021.

Ils sont toute une tablée, à se délecter des derniers rayons du soleil, en terrasse, devant une bière. Même si un froid glacial souffle dans les rues de Copenhague ce mercredi 21 avril, ces employés d’une caisse d’assurance-chômage n’auraient pour rien au monde renoncé à la soirée qui s’annonce.

« On a eu dû mal à se concentrer au boulot aujourd’hui », avoue Lea Krussel, qui rappelle qu’elle et ses collègues n’ont pas mis les pieds dans un bar ou un restaurant depuis le 8 décembre 2020, date du début du deuxième confinement au Danemark.

Quatre mois plus tard, l’heure est enfin à la réouverture. En prévision de la soirée, afin d’être autorisée à manger à l’intérieur du restaurant, Lea a fait un test PCR la veille. « Ça faisait un petit moment et il était temps. » Sa collègue, Julie Kireketorp, a opté pour la version antigénique. Toutes les deux ont téléchargé l’application Min Sundhed (« ma santé ») sur leur téléphone portable, qui leur permet d’accéder à leur compte santé sécurisé, où apparaît le résultat du test.

Au cœur de la stratégie de réouverture du Danemark, le « Coronapas », obligatoire pour les plus de 15 ans, se décline sous trois formes : un certificat vaccinal, qui atteste que son propriétaire a bien reçu les deux doses d’un vaccin anticovid ; le test négatif (PCR ou antigénique) réalisé dans les soixante-douze heures ; ou bien, la preuve d’une infection dans les deux à douze semaines précédentes.

Cinq fois plus de dépistages qu’en France

Depuis le 21 avril, ce passeport sanitaire – qui peut être imprimé sur papier – est exigé pour entrer dans les bars, cafés ou restaurants (sauf en terrasse, dont l’accès n’est pas réglementé), les musées, les galeries d’art et les bibliothèques, ainsi que les tribunes des stades de foot, où le public reste limité à 500 personnes. Les Danois doivent aussi le présenter, depuis le 6 avril, chez le coiffeur, le tatoueur, le masseur et dans les instituts de beauté ou les auto-écoles. A partir du 6 mai, il sera également utilisé pour les cinémas et les salles de spectacle, ainsi que les activités sportives et culturelles à l’intérieur.

Lucca Harbo, Lea Krussel et Julie Hartmann sont collègues et ont toutes été faire un test avant de se retrouver. Au Danemark, il n’est pas nécessaire de se faire dépister pour s’asseoir à l’extérieur d’un bar, mais un test négatif et une réservation sont nécessaires pour entrer à l’intérieur. Copenhague, le 21 avril 2021. Lucca Harbo, Lea Krussel et Julie Hartmann sont collègues et ont toutes été faire un test avant de se retrouver. Au Danemark, il n’est pas nécessaire de se faire dépister pour s’asseoir à l’extérieur d’un bar, mais un test négatif et une réservation sont nécessaires pour entrer à l’intérieur. Copenhague, le 21 avril 2021.

Attablés au Café Oscar, derrière l’hôtel de ville de Copenhague, Rune Holm, chemisette fleurie, et Jerb Borchert, même modèle mais à carreaux rouges, ont minutieusement organisé leur journée, pour en profiter au maximum. Il est midi, mercredi : ils ont fait quatre réservations, dans différents bars et restaurants, où ils comptent retrouver des amis, jusqu’à la fermeture des portes, fixée à 23 heures pendant la période de déconfinement.

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