https://img.lemde.fr/2021/03/26/99/0/4895/2447/1440/720/60/0/151b487_9b52473e08b646f58fb0052f374a0bb2-9b52473e08b646f58fb0052f374a0bb2-0.jpg
Quel secteur de l’économie australienne va essuyer les foudres de Pékin ? Quel produit sera bloqué aux frontières de la Chine après l’orge, le bœuf ou le vin ? Ce sont les conséquences redoutées par l’Australie après avoir résilié, mercredi 21 avril, deux accords signés par l’Etat de Victoria afin de rejoindre le projet chinois des « nouvelles routes de la soie ». « Cela représente une grave atteinte aux relations sino-australiennes et à la confiance mutuelle entre les deux pays, a dénoncé, jeudi, Wang Wenbin, un porte-parole du ministère chinois des affaires étrangères. La Chine exhorte l’Australie à corriger immédiatement son erreur (…). Sinon, la Chine répondra certainement avec fermeté et force. »
La relation bilatérale entre les deux pays, en dents de scie depuis la décision de l’Australie, en août 2018, de bannir l’équipementier chinois Huawei de son marché de la 5G, est entrée dans une ère glaciaire. Elle pourrait désormais sombrer dans les « abysses », prévenait, jeudi, le quotidien Global Times, porte-voix belliqueux du Parti communiste chinois. Depuis qu’en avril 2020 Canberra a œuvré à l’ouverture d’une enquête internationale sur l’origine de la pandémie de Covid-19, la République populaire a déjà pris des mesures de rétorsion sur plus d’une dizaine de produits australiens représentant une valeur totale de quelque 13 milliards d’euros. L’économie du pays s’est montrée résiliente face aux attaques de son principal partenaire commercial.
Parler « d’une seule voix »
Pékin avait mis en garde contre la révocation de ces accords, dès novembre 2020, quand l’ambassade de Chine à Canberra avait transmis à des médias une liste de 14 griefs à l’égard des autorités australiennes accusées « d’empoisonner les relations bilatérales ». Parmi ceux-ci : « La dernière législation (…) visant la Chine et destinée à torpiller la participation du Victoria aux “nouvelles routes de la soie”. » Le document faisait référence à une loi, adoptée en décembre 2020, autorisant le gouvernement fédéral à annuler tout accord signé entre un Etat australien et des pays tiers s’il est jugé contraire à l’intérêt national. Selon la Constitution, l’Etat fédéral est chargé des affaires étrangères et de la défense. « Il est essentiel que, dans les relations de l’Australie avec le reste du monde, nous parlions d’une seule voix et travaillions sur un seul plan », avait alors expliqué le premier ministre conservateur, Scott Morrison. Mercredi, l’exécutif a révoqué quatre accords sur plus d’un millier examinés. Les deux premiers avaient été conclus avec l’Iran et la Syrie. Les deux autres avec la Chine.
Il vous reste 52% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.
L’article La relation entre l’Australie et la Chine continue à se dégrader est apparu en premier sur zimo news.