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#JeMéteins : une initiative percutante pour dénoncer l’extinction des espèces !

Grâce à une série d’illustrations conjuguant personnages de films d’animation connus et phrases « choc », le romancier Guilhem Méric sensibilise à la nécessité de préserver la faune sauvage, menacée d’extinction par la faute humaine. 30millionsdamis.fr a recueilli les confidences de leur auteur.

« Le pouvoir de l’image associée aux phrases « choc » » ! Écrivain et illustrateur, Guilhem Méric manie avec brio l’art de la communication graphique. Ainsi lui est venue l’idée d’associer des portraits d’activistes écologistes à des citations de John Ronald Reuel Tolkien, extraites de son roman « Le Seigneur des Anneaux », paru en 1954. « Par exemple, une phrase comme ‘ »Même la plus petite personne peut changer le cours des choses » collait parfaitement à Greta Thunberg, observe-t-il. C’est ce que j’ai fait pour une quinzaine de personnalités ». Tel fut le cheminement de Guilhem lorsqu’il a conçu la série « #Jeméteins » : des illustrations conjuguant personnages connus et rimes « choc » pour dénoncer la responsabilité de l’Homme dans la « sixième extinction de masse ».

Cette cause le tient à cœur depuis son enfance qu’il a passée dans les montagnes des Hautes-Pyrénées, entouré de ses proches. « La nature a sans cesse nourri mon imaginaire, confie le romancier. Je crois qu’il existe en moi une forme d’empathie avec elle qui m’a rendu extrêmement sensible à la dégradation qu’on pouvait lui faire subir : comme si, en blessant la faune et la flore, on s’en prenait à moi ou à ma famille ». Une prise de conscience grandissante au fil du déclin des espèces…

Un message de tolérance à la portée universelle

 

Il existe en moi une forme d’empathie avec la nature qui m’a rendu sensible à la dégradation qu’on lui fait subir.

G. Méric

« Les animaux sont partout dans nos films d’animation ; nous aimons ces personnages : ils font partie de nos vies, constate le romancier. Pourtant, dans la réalité, notre modèle de société les exploite, les empoisonne, détruit leur habitat et leur nourriture. Certains n’hésitent pas à les massacrer pour leur chair, leur fourrure, leurs organes… Il y a là une totale contradiction, voire une hypocrisie plus ou moins inconsciente qui méritait d’être soulevée ». C’est alors que lui vint à l’esprit le tigre Sheer Khan, personnage emblématique du « Livre de la Jungle » et illustration topique du paradoxe de cette faune sauvage autant adulée que persécutée. « Symbole d’une peur ancestrale, ce fauve se retrouve aujourd’hui la proie de l’Homme, déplore Guilhem. Le renversement de situation est assez saisissant ».

Ces messages clairs, car universels, ont ému de nombreux internautes. Les images ont déjà été partagées par milliers sur Facebook via le hashtag « Jeméteins » et celles relayées sur Instagram par le journaliste Hugo Clément ont recueillies plus de 120 000 « likes » ! « Je pense que les gens se sont sentis plus intimement concernés en découvrant ces personnages qu’ils ont appris à aimer, parfois dès l’enfance, et que la puissance émotionnelle du visuel est parfois plus fédératrice que les meilleures vulgarisations scientifiques, explique l’illustrateur. Si cette initiative conduit certains à s’intéresser plus concrètement au sujet, à militer pour la cause animale et à s’investir dans des associations ou des ONG, alors mon pari sera gagné ! »

Les animaux, victimes de notre « modèle productiviste mortifère »

Parmi ces images, le graphiste se félicite particulièrement de celle mettant en scène les deux petites loutres issues du film « Le monde de Dory ». Et pour cause, ce visuel illustre un message glaçant : « La pollution des rivières, c’est notre cancer ». « C’est difficile de faire passer en quelques mots simples – ici plus particulièrement en rimes – un message choc qui fasse écho à notre propre condition, précise Guilhem. Et ce, de manière à ce que l’on puisse s’identifier et prendre en considération la détresse de ces animaux ».

« Certains industriels continuent de ne voir dans le vivant qu’une vulgaire source de profit ; c’est abject, fustige Guilhem Méric. C’est ce genre de pratique qui nous a conduit là où nous en sommes avec la Covid-19. Il faut sortir au plus vite de ce modèle productiviste mortifère ou nous allons tous collectivement en payer le prix fort. »

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